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Voilà comment Boko Haram forme les femmes à devenir des kamikazes (témoin)

Une recherche américaine a exposé la façon dont les combattants de Boko Haram convertissent leurs vulnérables victimes femmes en kamikazes. Dans un article du New York Times, une femme qui a échappé aux griffes de Boko Haram raconte la façon dont les terroristes forment les femmes et les filles à devenir des kamikazes.

« Tenez la bombe sous votre aisselle pour la garder stable», les femmes et les filles ont été enseignées. Trancher la tête de votre ennemi par derrière, pour réduire au minimum son opposition. « Si vous coupez par l’arrière du cou, ils meurent plus vite », a déclaré Rahila Amos, une grand-mère nigériane décrivant l’instruction minutieuse qu’elle a reçu de Boko Haram, pour devenir une kamikaze.

De toutes les horreurs de Boko Haram à travers l’Afrique de l’Ouest ( les attaques contre les mosquées, les églises et les écoles; les massacres de civils; les villages entiers laissés en cendres après leurs passages), l’un des plus déconcertants a été sa capacité à transformer les femmes et les filles capturées en tueuses.

Mme Amos, 47 ans, a déclaré que les combattants étaient venus dans son village le matin, en tirant partout pendant qu’ils descendaient de leurs voitures pour encercler les femmes et les enfants.
Peu de temps après, cette dame chrétienne, dit qu’elle a été forcée de s’inscrire dans les classes de Boko Haram pour sa conversion à l’Islam, une première étape sur son chemin vers l’enseignement de l’art de l’attentat suicide.

Après des mois de formation, Mme Amos affirme qu’elle a finalement pu échapper à ses ravisseurs, un jour quand ils étaient réunis pour la prédication du soir. Elle est restée derrière, regroupant deux de ses jeunes enfants et un petit-enfant afin qu’ils puissent s’enfuir vers la frontière camerounaise.

«Je ne veux pas prendre une bombe, » dit-elle à l’intérieur de ce camp de réfugiés au Cameroun qui s’étend à travers un vaste paysage parsemé de tentes et de huttes en terre ».

Mme Amos qui vit maintenant parmi les 58.000 habitants du camp de réfugiés Minawao, décrit un système de lavement de cerveau impliquant la privation de nourriture et les promesses de la vie éternelle, la tactique que les sectes utilisent depuis des décennies.
Elle explique que lorsque Boko Haram a prit d’assaut sa ville natale en 2014, ses deux frères ont été abattus. Son mari a réussi à fuir avec cinq de leurs enfants, mais Mme Amos n’a pas pu s’enfuir, avec deux de leurs autres jeunes enfants et un petit-enfant. Boko Haram les a encerclés ainsi que d’autres femmes et des enfants, en les mettant dans un long fossé pour les contenir.
Ils sont restés là pendant des jours, mangeant un repas par jour d’une pâte de maïs fabriqué à partir de poudre. Enfin un combattant est arrivé et a posé une question fatidique: Voulez-vous suivre le Christ, ou voulez-vous être musulman?

Toutes les femmes ont accepté de suivre l’Islam, craignant qu’elles soient tuées. Leur formation commença alors.

Mme Amos a décrit une piste d’éducation quotidienne de six niveaux pour les femmes qu’elle a appelé un primaire, primaire Deux et ainsi de suite. Les deux premiers niveaux étaient la formation coranique. Troisième primaire a été la formation de l’attentat suicide et la décapitation. « Comment tuer une personne et comment bombarder une maison», dit-elle.


« Ils nous ont dit que si nous tombons sur un groupe de 10 à 20 personnes nous devrons presser ceci, » dit-elle, en parlant d’un détonateur.

L’enseignement donné dans les niveaux supérieurs de la formation – Primaire Quatre, Cinq et Six – était un secret bien gardé parmi les combattants. Mme Amos a dit qu’elle n’a jamais appris ce qui se passait là-bas.

Mme Amos a été chanceuse. Les combattants de Boko Haram ont décidé de ne pas la «marier», un euphémisme pour les viols que le groupe commet, parce qu’elle avait déjà un mari et des enfants. Elle a compté 4 femmes et quatre filles dans ses cours de formation qui n’ont pas été aussi chanceuses.

Felicia Essan

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