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Mali-Soldats arrêtés/ La Côte d’Ivoire demande la libération de ses militaires sans trop convaincre

A l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil National de sécurité qui s’est tenue au Palais présidentiel, les « sécurocrates » ivoiriens répondent au gouvernement malien sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako. Selon la partie ivoirienne, ces soldats étaient en mission régulière, contrairement aux allégations du Colonel Abdoulaye Maïga.

« Le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes, de libérer sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés« , telle est la conclusion essentielle de la réunion qui s’est tenue en présence d’Alassane Ouattara ce mardi 12 juillet. Depuis 48h, c’est la première réaction officielle de la Côte d’Ivoire sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens considérés comme des « mercenaires » par le Mali.

Sur le fond de l’affaire, le chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne a expliqué que ces militaires sont bel et bien des soldats de l’armée ivoirienne, mais qui sont en détachement comme Eléments Nationaux de Soutien aux contingents de la MINUSMA. Il ajoute que les autorités maliennes le savent puisque ces éléments font des rotations depuis 2019.

Le chef de l’armée ivoirienne allègue qu’une copie de l’ordre de mission de ces 49 soldats a été remise aux autorités aéroportuaires de Bamako, à l’arrivée des soldats le 10 juillet. Il ajoute même que copie de cet ordre de mission a été remise et au ministre des affaires étrangères et au chef d’Etat-major de l’armée malienne. Pourtant, hier le porte-parole du gouvernement malien a indiqué que ces soldats n’avaient pas de document de voyage encore moins une justification de leur présence.


En outre, le chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne affirme que les soldats ivoiriens n’ont pas été pris avec des armes de guerre, parce que leur armement se trouvait dans un autre avion. Cette affirmation est en contradiction avec les allégations du Colonel Abdoulaye Maïga qui a dit avoir saisi toutes les armes du contingent ivoirien. Qui emportera la conviction des lecteurs entre l’armée malienne et l’armée ivoirienne ?

Ces explications qui arrivent après deux jours peuvent-elles vraiment convaincre sur la neutralité de la Côte d’Ivoire dans cette affaire ? Rien n’est moins sûr car le pays semblent donner raison aux autorités maliennes qui affirment n’avoir pas été averties avant le décollage de l’équipage et son armement. Le communiqué du Conseil National de sécurité indique bien que c’est à leur arrivée que les soldats auraient produit leur ordre de mission. Le procès à venir permettra de tirer cette affaire au clair.

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