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Présidentielle 2025 / Les adversaires de Tidjane Thiam se trompent sur le Crédit Suisse: voici son bilan

Après le rachat par UBS du Crédit Suisse, les adversaires potentiels du banquier Tidjane Thiam en Côte d’Ivoire croit avoir trouvé du pain-béni pour ternir sa réputation et influencer les électeurs. Pourtant, il suffit de se fier aux résultats de sa gestion de cinq ans pour dissiper attaques et mensonges. Tidjane Thiam n’a absolument rien avoir avec la gestion approximative de ceux qui ont vendangé les acquis de son magistère au Crédit Suisse.

En prélude aux élections présidentielles de 2025, les potentiels candidats affûtent ouvertement ou silencieusement leurs armes. La vieille garde politique ivoirienne ne montrant pas de signe de retraite, les yeux sont désormais tournés vers ceux des Ivoiriens qui peuvent venir bousculer l’establishment en place. On ne le dira jamais assez, Tidjane Thiam fait partie de ces Ivoiriens qui pourrait apporter du sang neuf. A ce titre, il est une cible, bien que n’ayant pas encore mis en branle sa machine. L’homme cultive une omerta qui dérange.

Dans son parti, le PDCI, comme dans l’opposition, personne n’a de traçabilité sur ses intentions. Mais chacun sait qu’il peut secouer le cocotier. Avant qu’il ne se déclare officiellement, ses adversaires ferraillent dans l’ombre. Ce technocrate ivoirien a pour lui sa haute connaissance des milieux financiers internationaux. Sur ce point, il sera extrêmement difficile de lui tenir tête. Il a les codes, les cordes et connait les arcanes. Alors quoi de plus intéressant que l’attaquer sur son point fort ! La faillite du Crédit Suisse est donc montée en épingle en y associant son nom.

Des articles tendancieux, des approximations, des insinuations etc fleurissent pour démontrer que Thiam n’est pas forcement ce grand gestionnaire dont parlent la presse nationale et internationale. Et pourtant ! Tidjane Thiam n’est plus le directeur général du Crédit Suisse depuis 2020. Ceci est un fait. Trois ans donc que d’autres responsables européens ont les commandes de cette importante institution financière. Mais et si on faisait simplement le bilan de la gestion de Thiam avant son départ. Le fossé entre les faits et les insinuations devient abyssal.

En effet, lorsque Tidjane Thiam quitte le Crédit Suisse en 2020, il est tributaire d’un bilan qui n’a pas encore été contesté ni par le Crédit Suisse ni par les milieux financiers internationaux. Quel est ce bilan ? « Nous avons remis Credit Suisse à l’endroit » s’est félicité Tidjane Thiam lors de la conférence de presse téléphonique avec les analystes, en 2020. Mais de quel endroit parlait-il ? D’une situation difficile lorsqu’il prend les commandes, avec un Crédit Suisse qui affichait une perte de 3 milliards de francs suisses.


Avec Tidjane Thiam, le Credit Suisse a réalisé un bénéfice avant impôts de 4,7 milliards de francs suisses, en hausse de 40 % en 2020. Selon tous les spécialistes de la finance, c’est record depuis 2010, c’est à dire cinq avant qu’il ne prenne fonction. Ensuite, le bilan de Thiam montre un bénéfice net élevé à 3,4 milliards de francs suisses, en hausse de 64 %. Par ailleurs, les revenus de la banque se sont accrus de 7 %, à 22,48 milliards de francs, notamment grâce à ses activités de gestion de fortune. « Nos résultats 2019 montrent que nous pouvons être rentables sur le long terme », s’est-il satisfait à l’époque.

Tidjane Thiam n’a donc rien à voir avec les déboires actuels du Crédit Suisse. Cela est indéniable sauf pour ses adversaires politiques en Côte d’Ivoire. Faudrait au passage rappeler que sa gestion rigoureuse avec son plan de restructuration achevée en 2018, lui a valu le titre prestigieux de « Banquier de l’année 2018 », décerné par le très prestigieux magazine britannique Euromoney. Thiam n’est certes pas infaillible, mais l’affaire du Crédit Suisse n’est certainement pas le bon filon pour lui voler dans les ailes. Il va falloir chercher mieux…

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