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Assassinat de Thomas Sankara/ Des militaires burkinabè accusent la France et Houphouet-Boigny

La mort de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987 n’a pas fini de hanter les nuits des auteurs et des commanditaires. Avec la mise en accusation de Blaise Compaoré, un procès va se tenir. Et déjà, on annonce des révélations sur les parrains de ce crime crapuleux qui a secoué l’Afrique.

Thomas Sankara, un nom qui sera probablement éternel dans l’esprit de tous ceux qui aspirent à une Afrique digne et souveraine. La mort de l’ex-chef d’Etat burkinabè en 1987 continue de faire parler. Avant le procès qui implique Blaise Compaoré et une dizaine d’autres personnes, on en sait un peu plus sur de probables commanditaires.

En effet, lors de la phase d’instruction de l’affaire par le Tribunal militaire de Ouagadougoua de nouveaux éléments incriminant entre autres la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny, pilier de la Françafrique à l’époque, ainsi que des complices français, sont apparus.

Des militaires burkinabés acteurs ou témoins du coup d’État, encore vivants, ont dit dans leur procès-verbal que des français sont arrivés au Burkina Faso, pour nettoyer toutes les traces du coup d’État.  Le journal l’Humanité qui a eu accès à certains procès-verbaux les expose.

« Dès le lendemain, le 16 octobre 1987, Jean-Pierre Palm (un des hommes de Compaoré – NDLR) est venu, accompagné d’un Blanc qui serait un technicien plus un autre qui serait un capitaine français dénommé Baril (…). Notre chef de service aurait déploré qu’on emmène ces Français inspecter notre service et nos installations qui avaient été équipés par des Soviétiques et le personnel formé par les Rus ses, les Algériens et les Cubains », explique l’un d’entre eux, selon le journal.


Un autre militaire Burkinabè se dévoile et parle: « Comme l’exige la procédure ,nous avons pris les archives d’écoute concernant Blaise Compaoré et Jean-Pierre Palm que nous nous sommes partagées (afin de) procéder à leur destruction. Ce dernier en personne est venu dans notre service, accompagné de Français, avant même de prendre le commandement, à la recherche des preuves qu’il était sur écoute. »

Dans d’autres documents, le nom du président Houphouet-Boigny est cité sur la liste des commanditaires, révèle encore le journal. Le procès qui va s’ouvrit risque d’être riche en révélations de taille.

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