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Cameroun: 14 enfants parmi les 22 personnes sauvagement tuées dans un village…L’opposition accuse l’armée républicaine

Vingt deux personnes ont été sauvagement tuées lors d’une attaque contre un village du nord-ouest du Cameroun. Un bilan que confirme les Nations Unies. Ce qui affecte particulièrement les uns et les autres dans cette redoutable tuerie, c’est que plus de la moitié des personnes assassinées à Ntumbo étaient des enfants. Les médias locaux rapportent que plusieurs victimes ont été brûlées vives.

Pour l’heure, cette barbarie n’a pas encore été revendiquée. Mais les partis d’opposition au Cameroun pointent du doigt l’armée républicaine. Le gouvernement camerounais, qui lutte contre les séparatistes dans la région depuis trois ans, a nié toute implication dans l’attaque.

D’après la sortie de James Nunan, un fonctionnaire de l’agence de coordination humanitaire des Nations Unies, OCHA une femme enceinte faisait partie des victimes. Quatorze enfants, dont neuf de moins de cinq ans, figuraient également parmi les morts, a-t-il déclaré.

M. Nunan a ajouté que l’incident avait « terrifié » la population locale.

« Quel que soit le groupe qui a fait cela, il a menacé d’autres violences à venir« , a-t-il déclaré. « Les personnes avec qui nous avons parlé sont extrêmement traumatisées et ne s’attendaient pas à cela« .

Pour Agbor Mballa, une figure de proue du mouvement séparatiste « les forces de défense de l’État étaient responsables« . Mais un responsable de l’armée qui répondait aux questions de l’AFP a qualifié ces allégations de « fausses ».

Pour rappel, c’est depuis novembre 2016 qu’une guerre civile avait été déclenchée dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, où la majorité de la population s’exprime en anglais en raison des anciens liens coloniaux avec la Grande-Bretagne. Des groupes armés se sont formés après la répression des manifestations par les forces de sécurité. Ces groupes armés réclament le séparatisme et veulent former l’Etat de l’Ambazonie.


Depuis le début des combats, les médias parlent de plus de 3 000 morts et 70 000 déplacés. Le gouvernement camerounais a été accusé de violations des droits de l’homme pendant le conflit, et le président américain Donald Trump a exclu le pays d’un programme commercial spécial avec l’Amérique (AGOA).

Le gouvernement affirme que les séparatistes ont tué des dizaines de civils et des membres des forces de sécurité, mais il n’existe pas de chiffres officiels concernant les civils et les séparatistes tués par les forces gouvernementales.

Crédit photo: actucameroun

Oscar Mbena

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