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Enlèvements/ La Police ivoirienne parle de rumeurs et d’une psychose injustifiée

La Police ivoirienne s’est fendue d’un communiqué dans la nuit du 3 février. Il s’agissait pour les Policiers de donner leur point de vue sur la psychose qui s’est emparée d’Abidjan et de plusieurs villes après des informations faisant été d’une recrudescence des enlèvements. Du point de vue de la Police ivoirienne, il n’y a pas péril en la demeure. Mieux, la Police annonce que la récente histoire d’enlèvements à Yopougon-Zone serait un canular.

Il n’y a pas d’enlèvements en Côte d’Ivoire. C’est la conclusion que tire la Police ivoirienne de ses enquêtes. En effet, comme tous les Ivoiriens, la Police suit les informations faisant état d’un retour des enlèvements de personnes. Pour nombre d’Ivoiriens, ces enlèvements seraient le fait de vendeurs d’organes et autres ritualistes endimanchés. Le dernier cas qui a défrayé la chronique a été celui de dame Ehouman. Cette dame dit avoir été enlevée à la Zone Industrielle de Yopougou, avant de se retrouver dans les environs de Bouaké, précisément à N’djebonoua.

Mais pour la Police ivoirienne, il n’en est rien. Tous les cas d’enlèvements qui ont fait la Une des journaux n’ont pas été confirmés. La Police évoque des « prétendus cas d’enlèvements ». Sur quoi se base la Police pour faire une telle assertion ? Sur la base de ses premières investigations sur tous les cas les plus médiatiques.

Enlèvements/ La Police ivoirienne parle de rumeurs et d'une psychose injustifiée
Dame Ehouman n’aurait pas donné d’indices aux policiers

« A titre d’exemples, le 10 janvier 2022, l’époux d’une dame s’est présenté à la Direction de la Police Criminelle pour signaler la disparition de sa compagne. Les investigations menées pour élucider ce cas ont révélé que cette dernière avait quitté le foyer pour des problèmes conjugaux et n’avait fait l’objet d’aucun enlèvement. Elle a plus tard regagné son foyer d’elle même.

De même, le 31 décembre 2021, il a été rapporté la disparition d’une jeune fille de seize (16) ans. Les recherches policières effectuées suite à la saisine de son père le 12 janvier 2022, ont permis de la retrouver à Djorogobité, cinq jours plus tard. Interrogée, elle a déclaré avoir volontairement quitté la maison familiale pour se faire un espace de liberté en raison de la forte surveillance de son père. Il s’agissait d’une simple fugue.


Le 21 janvier 2022, un requérant a saisi les services de Police pour signaler la disparition de son épouse, qui en réalité, s’était rendue à l’intérieur du pays pour passer le week-end. Le dernier cas récent est relatif à un audio dans lequel une dame avait saisi la Gendarmerie de Djébonoua d’une plainte d’enlèvement dont elle aurait été victime. Les investigations menées à cet effet n’ont pas permis à la Gendarmerie d’obtenir des indices fiables et concordants. L’examen des cas précités a permis à la Police Nationale de noter qu’il s’agit tout simplement de prétendus cas d’enlèvement.« , note le rapport de Police sur ces affaires.

La Police ivoirienne ne balaie cependant pas du revers de la main toutes les plaintes. Elle rassure les populations sur sa détermination à les protéger. Aussi a-t-elle invité les populations « à dénoncer auprès des services de Police tout fait susceptible de porter atteinte à l’intégrité physique ou à la vie des citoyens« 

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