Cinéma

Netflix diffuse un film pour enfants montrant deux adolescentes s’embrasser: les pays arabes s’indignent

Les États arabes du Golfe, menés par l’Arabie saoudite, ont exigé que Netflix retire tous les contenus jugés contraires aux « valeurs et principes islamiques et sociétaux » après que le géant du streaming a diffusé un nouveau film d’animation montrant des adolescentes en train de s’embrasser.

Dans une déclaration publiée mercredi 7 septembre, les organismes de surveillance des médias de l’Arabie saoudite et du Conseil de coopération du Golfe ont déclaré que les contenus récents de Netflix, y compris ceux destinés aux enfants, étaient contraires aux règlements.

Cette décision fait suite à la diffusion par la télévision publique saoudienne de séquences floues de l’émission animée « Jurassic World : Camp Cretaceous », dans lesquels deux adolescentes avouent qu’elles s’aiment et s’embrassent.

Des séquences du film français controversé « Cuties » figuraient également dans le reportage d’Al Ekhbariya TV, accompagnées d’une légende accusant Netflix d’être « la couverture cinématographique de messages immoraux qui menacent l’éducation saine des enfants. » Une autre vidéo de l’avertissement saoudien sur le site d’Al Ekhbariya alléguait que le service de streaming « encourage l’homosexualité. »

« Netflix a été contacté pour retirer ce contenu, y compris celui destiné aux enfants, et pour assurer le respect des lois », indique la déclaration conjointe de la Commission générale saoudienne des médias audiovisuels et du Comité des responsables des médias électroniques du CCG.

Les autorités veilleront à ce que les directives soient respectées et « si le contenu illicite continue d’être diffusé, les mesures juridiques nécessaires seront prises », ont-ils prévenu. En Arabie saoudite, les relations sexuelles hors mariage, y compris les rapports homosexuels, sont strictement interdites.


Selon l’interprétation que fait le pays de la loi islamique, les relations sexuelles consensuelles entre personnes du même sexe sont passibles de la peine de mort ou de la flagellation, en fonction de la gravité du cas.

En avril, les cinémas d’Arabie saoudite n’ont pas projeté le film « Doctor Strange in the Multiverse of Madness » après que Disney a refusé une demande des autorités saoudiennes de couper ce qu’elles ont appelé des « références LGBTQ. »

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page