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Rwanda : Une nouvelle façon de payer la dot en vogue dans le pays

La dot est un élément déterminant dans le mariage traditionnel en Afrique. Cette vieille tradition africaine est toujours restée intacte dans plusieurs pays. Ce qui rend la dot si importante pour le mariage en Afrique est qu’elle est synonyme d’union de deux familles.

Si certains pays ne reconnaissent pas toujours la pratique de la dot, d’autres y attachent une importance particulière.

Et la manière de la célébrer dépend de chaque communauté. Dans certains cas c’est seulement une formalité à remplir, une noix de cola, un pagne, quelques pièces d’argents et le tour est joué.

Chez d’autres comme au Rwanda, il en faut beaucoup plus pour épouser la fille de X. La dot au Rwanda est une affaire des plus sérieuses.

Selon la culture rwandaise, elle est considérée comme une bénédiction pour les beaux-parents pour leurs efforts d’avoir élevé une bonne épouse.

Afin d’aider certains jeunes à faire les choses de manière légale, une communauté a mis sur pied un programme d’épargne et de crédit pour aider ses membres à payer la dot afin de préserver leur culture.

Il s’agit de l’Association Twiyubake, établie dans la province orientale du Rwanda, qui aide à recueillir des fonds pour payer la dot.

« Lorsqu’un membre planifie un mariage, il en informe ses collègues, ils se rencontrent et collectent des fonds, quels que soient vos moyens, à partir de 2 dollars (environ 1.000 francs CFA), lorsque quelqu’un est membre de plus d’une association, il obtient plus de soutien car c’est une obligation pour chaque membre de participer à son mariage », raconte Ancilla Mukarusine, membre de l’Association Twiyubake.


« Comme vous le savez, payer la dot pour la mariée est onéreux pour beaucoup de gens au Rwanda, donc notre contribution est l’épine dorsale de nos différents projets. Quand un membre a besoin d’argent pour payer la dot, nous lui donnons le montant dont il a besoin et il le rembourse ensuite par versements échelonnés en fonction de ses moyens financiers, c’est en fait l’un des objectifs de notre club », confie Emmanuel Nzeyimana, Président de l’association Twiyubake, à la BBC.

Emeraude ASSAH

Crédit photo : Lisapo Yakame

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