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Sénégal /Maltraitance: La situation des enfants devient inquiétante

Au Sénégal, la situation des couches vulnérables, notamment des enfants, est inquiétante. Ces derniers temps, le pays est frappé par des enlèvements, meurtres et viols à Dakar et à l’intérieur du pays. Pour sa part, l’Etat n’est pas insensible à cette situation et promet des mesures adaptées.
Un enfant tué à Touba, et un autre à Dakar

A Touba, une cité religieuse de l’intérieur du pays, un enfant de 7 ans a été égorgé. Le corps sans vie du môme a été retrouvé dans un bâtiment en chantier. Le jeune garçon a été inhumé et l’enquête est en cours.

Autre lieu, autre crime, la capitale Dakaroise. Ici, une fillette de 8 ans a été violée puis étouffée à mort. Les faits se sont déroulés à Mbao, ce samedi 24 février. Ce jour-là, sa mère l’avait envoyée à la boutique acheter du café et du lait, mais c’était sans se douter que sa fillette ne reviendra jamais. Mariétou Doumbia a été retrouvée morte un peu plus loin. Lorsqu’elle a été découverte par des voisins, des morceaux de tissu étaient enfouis dans sa bouche, alors que son corps était jeté dans un gros tas d’ordures. Pour le moment, l’enquête suit son cours et un suspect a néanmoins été arrêté. Il s’agit du boutiquier chez qui l’enfant s’est rendu. La police a découvert chez ce dernier, de l’alcool et du chanvre indien.

L’Etat du Sénégal tape sur la table et menace

Dans son devoir de protection des populations, l’Etat annonce une mesure ferme face à ces agissements. En effet, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, annonce la promotion et la protection des droits de l’enfant face aux maltraitances dont ils font l’objet.

« Les textes sont là, très répressifs face à ces phénomènes de kidnapping, de viol et autres maltraitances faites aux enfants. Et la justice est très ferme là-dessus ».

Le ministre rassure les populations en rappelant qu’à chaque fois qu’il y a eu maltraitance sur un enfant, « la justice, après constat des infractions, a été sévère et ferme ».


Interviewée par Afrikmag, Karo Diagne travaille dans la prise en charge de la petite enfance au Sénégal. Cette mère de famille exprime sa compassion à l’égard des parents, qui vont devoir vivre sans leurs enfants.

« Je lance un appel à l’égard des parents pour qu’ils fassent preuve de vigilance. Je dénonce cette situation de la manière la plus ferme qui soit. Par ailleurs, il faut apprendre aux enfants à se méfier des personnes étrangères. J’invite ainsi le gouvernement à redoubler d’effort pour la sécurité de cette frange de la population. »

L’agence de la petite enfance dénonce

Face à ces évènements tragiques, l’Agence Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits dénonce. Ce mercredi 28 février 2018, ils ont envoyé un communiqué de presse à Afrikmag, pour manifester leur tristesse par rapports aux maltraitances des enfants.

« A travers le programme d’éducation parentale mis en place par l’ANPECTP, nous allons également continuer à sensibiliser les parents pour une meilleure surveillance des enfants. Les éducateurs seront sensibilisés pour davantage aider les enfants, par le biais des programmes développés (formation de bonnes habitudes, éducation aux valeurs, protection, éveil…), à éviter, au mieux, ces ennemis de l’enfant et de l’enfance qui rodent tout autour de l’environnement de l’école et de la famille. »

Fatou Oulèye SAMBOU

Bonjour Je suis journaliste-productrice sénégalaise. J'aime parler d'actualité, de culture, et de sport. Je suis une passionnée de la vie et de ses merveilles: les voyages, le monde digital, le tourisme, le cinéma et la musique. Je vois toujours le bon côté des choses. Je vous donne rendez-vous sur Afrikmag pour des infos de qualité. fifi.sambou@afrikmag.com

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