Les premières élections présidentielle et législative au Zimbabwe depuis la fin du long règne de l’ancien homme fort Robert Mugabe auront lieu en juillet, a annoncé samedi l’actuel président Emmerson Mnangagwa.
Les votes seront le premier grand test du nouveau leader, qui a pris le pouvoir en novembre après qu’un coup d’Etat a forcé le président Mugabe à démissionner.
Elles seront également les premières sans Mugabe sur les bulletins de vote depuis l’indépendance obtenue de la Grande-Bretagne en 1980.
« En tant que nation, parti et gouvernement, nous attendons des élections très pacifiques, transparentes et harmonisées en juillet de cette année », a déclaré Mnangagwa aux journalistes après une réunion avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa, samedi soir.
Mnangagwa, 75 ans, a déclaré que les élections seraient exemptes de violences qui ont caractérisé les votes précédents et qui étaient l’une des raisons des relations tendues entre le Zimbabwe et l’Occident.
« J’ai déjà invité tous les partis politiques au Zimbabwe à une table ronde où nous nous engageons tous à la non-violence », a-t-il ajouté.
Mnanaggwa soutient aussi qu’il invitera des observateurs occidentaux, qui avaient été interdits sous le règne de Mugabe.
L’hebdomadaire gouvernemental Sunday Mail a annoncé qu’une équipe pré-électorale de l’Union européenne était attendue lundi à Harare.
Le chef de mission de l’UE au Zimbabwe, Phillipe Van Damme, a déclaré au journal qu’il rencontrerait le président, les dirigeants des partis politiques et la Commission électorale du Zimbabwe.
Mugabe, dans ses premiers commentaires depuis qu’il a démissionné, a déclaré la semaine dernière que la demarche de Mnangagwa était « illégitime » et une « honte ».
Crédit photo: The Zimbabwe Mail