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Traqué par Ouattara / Soro annonce qu’il va faire face au pouvoir depuis un pays africain

Guillaume Soro refait parler de lui après l’épisode de son arrestation manquée selon lui. Dans un court message publié sur les réseaux sociaux, Soro fait une annonce diversement commentée. Réitérant ses accusations contre Alassane Ouattara, le leader de GPS prend date avec l’histoire en annonçant au’il va cesser de fuir le régime Ouattara qui ne cesse de le traquer à travers le monde. Dans un style sibyllin, Soro dit mettre fin à son exil. C’est aujourd’hui sa terre d’accueil qui devrait retenir la sagacité des analystes politiques.


« M. Ouattara a tenté de m’arrêter à l’aéroport d’Istanbul et de m’extrader, par la procédure d’urgence, en Côte d’Ivoire le 03 novembre dernier. Ceci n’est pas discutable. Depuis ces cinq longues années, son obsession forcenée à me mettre aux arrêts ne s’est jamais flétrie. Pis, elle s’est aggravée.
Après m’avoir fait condamner par une justice émasculée et aux ordres, successivement à 20 ans et à perpétuité, il a entrepris de déclencher contre moi une féroce chasse internationale à l’homme, en dépit des décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qui a annulé toutes les poursuites contre moi, parce qu’elles étaient, vous le savez bien, politiquement motivées. Sachez-le : dans cette affaire, il ne s’est jamais agi de justice. Mais plutôt de perfidie ». C’est par ces mots sentencieux envers le régime Ouattara que Guillaume Soro fait son retour politique. Soro explique les péripéties de sa vie de fugitif, traqué par le régime Ouattara.
« En effet, déjà dans le courant de l’année 2020, précisément au mois de novembre, il a exigé de la France où je résidais mon arrestation et mon extradition. Paris, comme vous le savez, a décidé de m’interdire son territoire. Du 14 au 18 février 2022, Alassane Ouattara a effectué une visite officielle en Belgique avec, parmi ses priorités, l’obtention de mon arrestation. Il a expressément exigé que le visa Schengen que je détenais ne soit pas renouvelé. Il a insisté auprès du gouvernement belge pour que ce pays ne me délivre aucun document administratif qui m’aurait permis d’y résider légalement. Ceci aussi est incontestable. Ceci m’a contraint à emprunter une autre destination pour mon exil.
En janvier 2022, je me suis installé à Dubaï. Le 23 décembre de la même année, recevant les lettres de créance de l’ambassadeur des Émirats Arabes Unis, il en a profité pour réclamer mon arrestation et mon extradition en Côte d’Ivoire. Ceci ne se discute pas non plus.
Informé, j’ai dû me résoudre, la mort dans l’âme, à nouveau, à prendre le pénible chemin de l’exil, m’enfonçant toujours plus loin dans les confins du continent asiatique.
Pour Guillaume Soro, Alassane Ouattara a une obsession: le voir disparaître de la surface de la terre. Une posture qu’il dénonce et qu’il entend bien combattre. « Je revendique le droit légitime à la vie. Et je n’irai pas plus loin dans mon exil. Je refuse d’être un fugitif, d’autant plus que, devant Dieu et les hommes, je ne suis coupable d’aucun forfait qui mériterait un tel châtiment. C’est pourquoi, ici et maintenant, j’annonce qu’à partir d’aujourd’hui, je mets fin à mon exil », annonce Guillaume Soro. Se disant fatigué d vivre hors du continent africain et voulant participer à la réconciliation, Soro dit en filigrane qu’il ne sera plus très loin de ceux qui le traquent. Il sera en Afrique, s’il n’y est pas déjà. Si Ouattara veut absolument neutraliser Soro, il devra le faire en Afrique et Soro le lui indique. Cette analyse est aussi corroborée par une sortie du Conseiller spécial de Soro qui se réjouit du fait que son leader sera bientôt en Afrique.

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