Société

Égypte: 5 jeunes femmes en prison pour avoir publié des vidéos « indécentes » sur TikTok

Un tribunal égyptien a condamné cinq jeunes femmes à deux ans de prison pour avoir publié des vidéos de danse « indécentes » sur TikTok.

Le communiqué de l’accusation cite deux des accusées, l’étudiante de 20 ans Haneen Hossam et Mawada Eladhm, 22 ans, et explique que les trois autres avaient aidé à gérer leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Les jeunes femmes ont également été condamnées à une amende de 300 000 livres égyptiennes ( environ 16 000 euros ) chacune pour «violation des valeurs et principes de la famille égyptienne», incitation à la débauche et promotion de la traite des êtres humains, selon un communiqué du parquet.

Haneen Hossam et Mawada Eladhm sont devenues célèbres grâce à TikTok, rassemblant des millions d’abonnés  pour leurs extraits vidéo qui incluent le partage d’images d’elles-mêmes se maquillant, posant dans des voitures, dansant dans les cuisines et faisant des sketchs amusants.

Cependant, leur célébrité sur les réseaux sociaux a provoqué leur perte dans le pays, où les citoyens peuvent se retrouver en prison pour de vagues crimes tels que «abuser des réseaux sociaux», «diffuser de fausses nouvelles» ou «inciter à la débauche et à l’immoralité».

Leurs avocats ont juré de faire appel de la décision.

L’avocat d’Eladhm, Ahmed el-Bahkeri, a confirmé la condamnation, affirmant que l’accusation avait jugé les photos et vidéos d’Eladhm comme «honteuses et insultantes».

« Eladhm pleurait au tribunal.  Deux ans?  300 000 livres égyptiennes?  C’est vraiment quelque chose de très difficile à entendre », a déclaré Samar Shabana, l’assistante de l’avocat.

« Elles veulent juste des abonnés .  Elles ne font partie d’aucun réseau de prostitution et ne savaient pas que c’était ainsi que leur message serait perçu par les procureurs », a-t-elle ajouté, en référence à leurs messages encourageant les jeunes femmes à partager des vidéos et discuter avec des inconnus en échange d’argent sur une autre plate-forme de réseau social.


Une pétition en ligne largement diffusée a décrit les arrestations comme une «répression systématique visant les femmes à faible revenu», à la suite de l’arrestation, 10 utilisatrices de TikTok ont ​​été arrêtées ou poursuivies par les autorités ces derniers mois.

Elles pourront faire appel le 17 août.

Il a été récemment révélé que TikTok qui est une application chinoise espionne les utilisateurs d’IPhone en lisant secrètement leurs contenus enregistrés.

Felicia Essan

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