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États-Unis : Elle réclame la clémence pour son ex-mari qui a tué ses cinq enfants

Une mère dont les cinq enfants ont été tués par leur père a fondu en larmes lors de son procès mardi. Malgré la perte de ses enfants, Amber Kyzer a demandé au juge d’épargner la vie de son ex- mari alors que les procureurs plaidaient pour la peine de mort.

« Il n’a montré aucune pitié envers mes enfants. Mais ces derniers l’aimaient et si je parle au nom de mes enfants et non au mien, c’est ce que j’ai à dire », a déclaré Amber Kyzer à la barre des témoins.

Cependant, la jeune femme est déchirée par le meurtre de ses enfants : « Je sais ce que mes enfants ont enduré. Et en tant que mère, si je pouvais lui arracher le visage, je le ferais. La mère en moi crie : ‘faites le frire’. Mais je n’ai pas le droit de mettre la vie de quiconque entre mes mains. Je suis fermement opposée à la peine de mort ».

Le témoignage de Kyzer est arrivé après que les avocats de la défense de Timothy Jones Jr. ont fait appel à une travailleuse sociale pour témoigner au sujet de son éducation chaotique. Son père est né d’une victime de viol de 12 ans. Et sa mère avait été enfermée dans un placard pendant un rituel vaudou.

Le témoignage de Deborah Grey pendant la phase de détermination du la peine de Jones a fait l’objet d’un vif débat. Les procureurs ont persuadé le juge de ne pas la laisser témoigner devant un jury qui a reconnu Jones coupable de cinq chefs d’accusation de meurtre commis dans sa résidence de Lexington en août 2014.

Le même jury doit décider si Jones sera condamné à la peine de mort ou à la réclusion à perpétuité.

Grey n’a témoigné mardi qu’après des heures de débat sur ce qu’elle pouvait et ne pouvait pas dire. Pendant la phase de détermination de la peine, la défense dispose d’une plus grande latitude pour essayer de montrer ce qui a pu conduire au crime.

Grey a décrit trois générations de viols, d’agressions par des membres de sa famille, de coups de feu, de coups de poignard, de trafics de drogue, de rituels vaudou et de prostitution.

Elle a commencé avec la grand-mère de Jones, qui a été violée par son beau-père et a donné naissance à son père à 12 ans.

Le calvaire s’est étendu aux parents de Jones. Sa mère était schizophrène et a été placée dans un asile psychiatrique à l’âge de 3 ans, où elle a passé des décennies.

Le dossier psychiatrique de sa mère montre qu’elle a dit aux médecins que son père l’avait agressée et enfermée dans un placard avec un poulet mort dans le cadre d’un rituel vaudou.

Les avocats de Jones voulaient démontrer qu’il a lutté contre une maladie mentale non diagnostiquée et qu’il a craqué lorsqu’il est devenu père célibataire de cinq enfants après l’échec de son mariage. Sa femme l’a quitté pour une adolescente qui vivait à côté, fatiguée de voir Jones utiliser la religion pour contrôler ce qu’elle portait et quand elle pouvait quitter leur maison.


Jones a dit dans un aveu qu’il croyait que son Nahtahn de 6 ans essayait de l’attaquer en conspirant avec son ex-femme, et il l’a forcé à faire de l’exercice jusqu’à l’épuisement, avant d’étrangler ses frères et sœurs ; Merah, 8 ans, Elias, 7 ans, Gabriel, 2 ans, et Abigail, 1 ans.

Les procureurs ont dit que Jones était plutôt un père maléfique et égoïste qui a tué Nahtahn dans une rage, puis les autres parce qu’il ne voulait pas que son ex-femme obtienne la garde des enfants.

Les deux camps ont blâmé la consommation d’alcool et de drogues pour les meurtres. Les procureurs ont dit que Jones utilisait de la marijuana synthétique au lieu de s’occuper de ses enfants. Les avocats de la défense ont dit que Jones utilisait des drogues pour essayer de traiter sa schizophrénie non diagnostiquée, ce qui aurait aggravé son état mental.

Jones ne faisait que ce qu’il a vu son père, sa grand-mère et leurs familles faire toute leur vie, a déclaré Grey.

Crédit photo : meaww

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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