
« J’espère que les autorités espagnoles traiteront cette affaire d’une manière qui respecte les droits de toutes les femmes », assure la porte-parole Stéphane Dujarric
L’affaire Luis Rubiales fait le tour du monde. Depuis que le président suspendu de la Fédération royale espagnole de football a donné un baiser, le « piquito », selon ses propres déclarations, à la footballeuse Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde féminine, les réactions qui se sont produites sur la planète sont très nombreuses
L’affaire a même débarqué à l’ONU. Volker Türk, a exprimé mardi sa solidarité avec Jennifer Hermoso et son espoir que cette affaire « marque un tournant » dans le monde du sport, où les femmes « continuent à faire l’objet de harcèlement sexuel et d’abus ».
« Nous avons tous la responsabilité de les dénoncer, de les combattre, et nous nous unissons à Jenni Hermoso et à tous ceux qui s’efforcent de mettre fin au sexisme et aux abus dans le sport », a déclaré Türk dans un message sur le réseau social X.
Le message en anglais, auquel EFE a eu accès peu avant sa publication, se termine par le tag en espagnol « #SeAcabo », largement utilisé ces jours-ci sur les réseaux sociaux pour faire preuve de solidarité avec la joueuse de l’équipe nationale espagnole.
Le sexisme dans le sport
Lundi même, lors de la conférence de presse quotidienne à l’ONU, où les grandes crises du monde font souvent surface, Rubiales a été évoqué lorsqu’une journaliste irlandaise a interrogé l’avis du secrétaire général, António Guterres, sur le sujet, et son porte-parole, Stéphane Dujarric, n’a pas échappé à la question.
« Il y a une question critique de sexisme qui subsiste dans le sport », a déclaré Dujarric, en référence non seulement au cas de l’Espagne mais aussi au monde entier, ajoutant : « D’après ce que nous avons vu, il n’y a aucune indication que (le baiser) ait été consensuel »
Le porte-parole a conclu : « J’espère que les autorités espagnoles traiteront cette affaire d’une manière qui respecte les droits de toutes les femmes ».