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Les puissances mondiales demandent le retrait de toutes les forces étrangères de la Libye

Les puissances mondiales se sont réunies mercredi à Berlin pour rechercher une paix durable en Libye en veillant à ce que ce pays d’Afrique du Nord ravagé par le conflit reste fermement engagé sur la voie des élections générales du 24 décembre.

Des représentants du gouvernement intérimaire libyen ont rejoint le secrétaire d’État américain Antony Blinken ainsi que les ministres des affaires étrangères des pays de la région et du monde entier lors des discussions parrainées par les Nations unies.

M. Blinken a demandé instamment le retrait de toutes les forces étrangères prenant part au conflit. L’accord de cessez-le-feu conclu en octobre dernier « doit être pleinement mis en œuvre, y compris le retrait de toutes les forces étrangères », a déclaré M. Blinken lors d’une conférence de presse à Berlin avant les discussions.

Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères a rappelé aux participants les engagements pris en 2020 en faveur de la fin de l’ingérence internationale et du retrait des militants ou des troupes étrangères de Libye.

« Ceux qui ont promis de se retirer la dernière fois à Berlin n’ont pas tenu parole », a déclaré Maas dans une interview au quotidien Die Welt.

« Mais pour que les Libyens puissent à nouveau déterminer le destin de leur pays, les forces étrangères doivent partir. Le gouvernement de transition l’a également fait savoir », a-t-il souligné.

L’ONU estime que 20 000 combattants et mercenaires étrangers se trouvent encore sur le territoire libyen. Et cette présence est considérée comme une menace pour la transition.

Mercenaires russes à l’est, troupes turques à l’ouest. Le pays riche en pétrole a sombré dans le chaos après que Mouammar Kadhafi a été renversé et tué lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, ce qui a donné lieu à de multiples forces se disputant le pouvoir.

Ces dernières années, la Libye a été divisée entre deux administrations rivales soutenues par des forces étrangères et d’innombrables milices.

En octobre, après que les forces du gouvernement d’entente nationale (GNA) basées à Tripoli et soutenues par la Turquie ont mis en déroute celles de l’homme fort de l’est du pays, Khalifa Haftar, les deux camps ont convenu d’un cessez-le-feu à Genève.

Après l’effondrement de l’offensive d’Haftar, des personnalités militaires et politiques de l’est et de l’ouest ont négocié la reprise des exportations de pétrole.

Entre-temps, l’ONU a sélectionné 75 Libyens pour mener des discussions politiques sur une feuille de route. Ils ont convenu de remplacer les deux administrations rivales par un gouvernement intérimaire chargé de superviser la préparation des élections prévues pour le 24 décembre.

Les participants ont finalement choisi un conseil présidentiel de trois membres dirigé par Mohammed al-Menfi, avec Abdulhamid Dbeibeh comme premier ministre, dans un processus soutenu publiquement par toutes les parties prenantes internationales.


La situation sécuritaire en Libye s’est lentement améliorée depuis. Toutefois, les Nations unies ont récemment signalé que les progrès étaient au point mort, notamment en ce qui concerne une condition essentielle du scrutin, à savoir le retrait de tous les soldats étrangers du pays.

Les dirigeants occidentaux ont demandé à plusieurs reprises le départ des soldats étrangers.

Mais les mercenaires russes qui soutiennent le camp d’Haftar dans l’est du pays sont toujours en place.

La Turquie, quant à elle, dispose de troupes à Tripoli, qui, selon elle, ont été envoyées dans le cadre d’un accord bilatéral avec le gouvernement, ce qui implique qu’elles ne sont pas concernées par une demande de départ des troupes étrangères.

Lire aussi: Conflit en Libye : la France, l’Allemagne et l’Italie menacent d’agir en cas d’ingérence étrangère

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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