Afrique

Tunisie: Les femmes exigent l’égalité dans l’héritage

Au lendemain de la Journée Internationale de la femme, plus d’un millier de manifestants tunisiens, en majorité des femmes, ont organisé une manifestation à Tunis, pour réclamer l’égalité des sexes en matière d’héritage. Elle ont scandé que c‘était  » un droit, pas une faveur « .

Sana Ben Achour, universitaire et présidente d’une association de soutien aux femmes, a déclaré qu’il s’agit de l’un « des derniers bastions du patriarcat  » dans la loi tunisienne.  » Il faut qu’il y ait une égalité des droits puisque cela a été prévu par la Constitution  » votée lors de la révolution de 2011, souligne-t-elle.

L’arme brandie par les Tunisiennes dans cette bataille est la constitution post-printemps arabe de la Tunisie qui prévoit l’égalité des droits. Même si les résultats tardent à venir, des Tunisiennes célèbrent déjà une victoire.

En août 2017, le président tunisien Béji Caïd Essebsi, avait relancé le débat sur l’égalité des droits. Il a estimé que la Tunisie va tout droit vers l’égalité dans tous les domaines.

 Pour Rahma Jawadi, présidente de l’association des femmes rurales de Jendouba, région agricole pauvre du nord-ouest du pays,  » si l’on vote cette loi et que la femme prend ses droits sur la terre, elle pourra se développer, elle pourra faire de l’agriculture, elle aura un revenu « .

La commission pour les libertés individuelles, créée par la présidence tunisienne pour réformer les lois, directives et autres textes s’opposant à la liberté, a en charge l’égalité en matière d’héritage. Elle devrait proposer aux familles qui le souhaitent de répartir l’héritage entre fils et filles.

En 2016, une première proposition de loi qui allait dans ce sens avait été déposée, mais n’avait pas été débattue.

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