
Le dernier Indice mondial du terrorisme (GTI) met en évidence l’influence croissante des groupes terroristes en Afrique, de nombreux pays étant confrontés à des menaces et des attaques accrues.
Selon le rapport GTI 2025 publié par l’Institute for Economics & Peace, la région du Sahel est devenue l’épicentre du terrorisme, témoin de l’expansion rapide des groupes djihadistes militants.
L’indice élevé de terrorisme en Afrique est dû à une combinaison de faiblesse de la gouvernance, d’instabilité politique et de conflits persistants.
De nombreux gouvernements ont du mal à maintenir le contrôle de leur territoire, créant ainsi un environnement propice à la prospérité des organisations terroristes.
Des pays comme la Somalie, le Mali et le Burkina Faso ont été particulièrement touchés, car les institutions étatiques restent fragiles et les groupes extrémistes continuent d’exploiter les vides sécuritaires.
Le déplacement de l’activité terroriste du Moyen-Orient vers l’Afrique subsaharienne souligne encore davantage la vulnérabilité croissante du continent à la violence extrémiste.
Résumé du rapport GTI 2025
Le 12e rapport annuel de l’Indice mondial du terrorisme (GTI) révèle une tendance préoccupante du terrorisme mondial.
Après des années de déclin, le nombre de pays confrontés à des incidents terroristes est passé de 58 à 66 en 2024. Ce changement est largement attribué à la menace croissante des groupes extrémistes, en particulier dans la région du Sahel.
La région du Sahel est devenue « l’épicentre du terrorisme mondial », représentant plus de la moitié de tous les décès liés au terrorisme dans le monde.
Cinq des dix pays les plus touchés par le terrorisme sont situés dans cette région.
Le Burkina Faso a notamment été identifié comme le pays le plus touché par le terrorisme en 2024, malgré une baisse de 57 % des attaques et de 21 % des décès.
Le rapport souligne également la menace croissante des attaques de loups solitaires dans les pays occidentaux, qui représentent désormais 93 % des attaques mortelles au cours des cinq dernières années.
L’État islamique (EI) et ses affiliés restent le groupe le plus meurtrier, responsable de 1 805 décès dans 22 pays.
Les quatre principaux groupes terroristes – l’EI, le JNIM, le TTP et al-Shabaab – étaient actifs dans 30 pays, et le nombre de décès qui leur sont attribués a augmenté de 11 %, pour atteindre 4 204.
Selon le rapport, les pays africains suivants ont été déclarés les nations les plus terrorisées dans l’indice.
Classement en Afrique | Classement mondial | Pays | Score GTI | Niveau d’impact |
---|---|---|---|---|
1 | 1 | Burkina Faso | 8.581 | Très élevé |
2 | 4 | Mali | 7.907 | Très élevé |
3 | 5 | Niger | 7.776 | Très élevé |
4 | 6 | Nigeria | 7.658 | Très élevé |
5 | 7 | Somalie | 7.614 | Très élevé |
6 | 10 | Cameroun | 6.944 | Haut |
7 | 12 | RD Congo | 6.768 | Haut |
8 | 17 | Mozambique | 6.251 | Haut |
9 | 19 | Kenya | 5.366 | Moyen |
10 | 23 | Tchad | 5.032 | Moyen |
Le Burkina Faso reste le pays le plus touché par le terrorisme, malgré une baisse des attaques et des décès.
La région du Sahel, en particulier le Mali et le Niger, connaît une recrudescence des activités terroristes, exacerbée par l’instabilité politique et le retrait des forces internationales.
Le Nigeria continue de faire face aux menaces de Boko Haram et de l’ISWAP, tandis que la Somalie reste la cible d’attaques persistantes d’al-Shabaab.
La détérioration de la situation sécuritaire dans ces pays met en évidence l’influence croissante des groupes djihadistes et la nécessité de renforcer les efforts de lutte contre le terrorisme.