Les conflits en cours en Afrique ont accru la demande de mercenaires étrangers, en particulier du groupe Wagner, formé en Russie, qui s’est intégré à une partie importante des forces militaires africaines.
Le groupe Wagner, une société militaire privée (SMP) liée au Kremlin et fondée par l’homme d’affaires russe Yevgeny Prigozhin, a pris de l’importance pour la première fois en 2014 lors de l’annexion de la Crimée par la Russie.
Depuis 2017, le groupe Wagner offre un soutien militaire, une sécurité et une protection à plusieurs gouvernements africains.
En échange, ils ont obtenu un accès privilégié aux ressources naturelles, notamment aux mines d’or et de diamants, tandis que l’armée russe a obtenu l’accès à des actifs stratégiques comme des bases aériennes et des ports.
Selon John F. Clark, professeur de politique et de relations internationales à la Florida International University, le motif de Wanger est le profit.
Clark affirme qu’en plus des paiements gouvernementaux qu’elle reçoit, Wagner a négocié des accords pour un accès exclusif aux ressources d’or, de diamants et d’uranium dans plusieurs endroits où elle opère.
Les récents meurtres de citoyens au Mali par les mercenaires de Wagner et leur rôle dans plusieurs complots de coup d’État ont suscité des inquiétudes quant à leur mépris des normes relatives aux droits de l’homme pendant les opérations.
En mars, Human Rights Watch a accusé le groupe russe Wagner d’avoir tué illégalement et exécuté sommairement des dizaines de civils lors d’opérations de contre-insurrection dans le centre et le nord du Mali depuis décembre 2023.
Ces violations des droits de l’homme commises en République centrafricaine, au Mali, au Soudan et en Ukraine ont valu au groupe des sanctions de la part de l’Union européenne.
Le groupe Wagner s’est activement engagé dans des conflits dans plusieurs pays d’Afrique et ce rapport des données sur la localisation et les événements des conflits armés ( ACLED ) montre les pays africains dans lesquels Wagner a occupé une place importante ;
Numéro de série | Pays | Date d’opération |
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1 | Soudan | 2017 |
2 | Mali | 2021 |
3 | Libye | 2018 |
4 | VOITURE | 2018 |
5 | Mozambique | 2019 |
6 | Burkina Faso | 2018 |
7 | Madagascar | 2022 |
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) a évoqué à plusieurs reprises cette menace, soulignant le besoin urgent de renforcer la Convention de 1977 de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour l’élimination des mercenaires en Afrique.
Cependant, l’ Institut d’études sur la paix et la sécurité (IPSSAfrica) affirme que le continent manque d’une structure continentale qui assure la surveillance et aide à contrôler les mercenaires.
En conséquence, le suivi par l’UA du respect par les États membres de la Convention de 1977 ou de leur soutien à la transposition de ses dispositions dans leur législation nationale est limité.