Afrique

Air Côte d’Ivoire : Des passagers débarqués de force, une victime livre sa mésaventure.

Dans l’attente d’une explication d’Air Ivoire,  voici le témoignage intégral d’un passager qui s’est fait débarquer de force.

« Voici ce qui se passe en 2016 chez AIR COTE DIVOIRE. Mardi 23 Aout j’ai un vol Abidjan Cotonou à 19h40. Je suis un des premiers passagers à enregistrer mes bagages à 17h. Je monte en salle d’embarquement en attendant l’appel pour le début de l’embarquement.

Quand l’embarquement commence aux environs de 19h30, une fil de passagers se constitue sauf que lorsque les cartes d’embarquement sont scannés certains passagers sont mis sur le côté car le scanner émet une « lumière rouge » et on leur demande d’attendre sans explications.

Mon tour arrive et une lumière verte s’affiche je suis la dernière dans la fil et on me laisse accéder au bus pour aller a l’avion. Jusque la tout va bien pour moi et Air Cote d’ivoire demande à la quinzaine de passagers restant de rentrer chez eux car il n’y a plus de place sur le vol sans excuses sans dédommagement ni hébergement pour les passagers qui ne vivent pas a Abidjan. Ils ont juste été mis sur le vol du lendemain.
Pour ma part j’arrive sur le tarmac avec la dernière vague de passagers, nous commençons a monter dans l’avion quand un passager qui était une amie s’est fait refusé l’accès a bord car étant une «passagère lumière rouge » qui a quand même réussi à monter dans le bus.

Je demande des explications sur son cas quand les agents Air cote d’ivoire me demandent de monter dans l’avion ce que je fais. Arrive a l’intérieur de l’avion le commandant de bord me demande de patienter car d’autres passagers sont dans le couloir. Au bout de quelques minutes il me dit nous avons 3 passagers en plus sur le vol, nous ne pouvons pas décoller on va devoir vous débarquer vous aussi et demander a des volontaires de descendre. Je refuse et aucun des passagers ne veut descendre non plus.

Le responsable Air cote d’ivoire demande a un père et ses deux enfants en bas âges de descendre. Ce dernier refuse. Le responsable Air cote d’ivoire appelle la police pour me faire débarquer de force et trouver une solution pour les deux autres passagers qui doivent descendre. Ça a duré près de 2 heures.

Un passager volontaire a fini par descendre et personne d’autres n’a accepté. Ils ont été obligés de faire descendre un PNC (steward) pour pouvoir attribuer une place a un mécanicien d’avion qui n’était pas prévu sur le vol à la base. Entre temps la police était arrivée pour escorter deux ministres et des personnalités dans l’avion.
J’ai donc été soulevé de force par la police qui m’a fait descendre de l’avion. Ils ont descendu mes deux bagages de la soute. Mais mon bagage à main est resté dans l’avion car en montant une personne m’a aidé à le porter. J’ai demandé à pouvoir le récupérer. Les membres d’équipage ont dit qu’ils allaient me le descendre mais jusqu’a ce que l’avion ne parte ils ne l’ont pas sorti et ont refusé de me laisser remonter le prendre sous prétexte qu’ils ne sont pas sur que je redescendrais, s’ils me faisaient remonter dans l’avion. Mon passeport, mes médicaments et mon argent sont donc partis à Cotonou et j’ai été conduit à la police de l’aéroport escorté par les policiers qui m’ont fait descendre de force de l’avion avec l’autre passager qui était sur le tarmac et qui a pu prendre en photos toute la scène.

Air Côte d’ivoire m’a dit qu’ils chercheraient mon bagage à main arrivé a Cotonou et m’ont mis sur le vol du lendemain. Heureusement que j’avais ma carte d’identité avec moi pour repartir le lendemain. Je suis rentré à Cotonou le lendemain car ils m’ont changé mon billet sur la compagnie Asky.


Comme pour les passagers refoulés à la porte d’embarquement. Ils n’ont pas voulu me loger à l’hôtel mais le responsable de la police les a convoqué et a exigé que Air côte d’ivoire prenne en charge mon hôtel et ma restauration et m’achètent les médicaments dont j’avais besoin étant drépanocytaire et épileptique. Ils n’ont pas accepté de prendre les médicaments mais m’ont logé et nourris, il était minuit passé. Voici comment les passagers sont traités par AIR COTE D’IVOIRE et des agents de l’aéroport m’ont dit que ce n’est pas la première fois que cette situation se produit. J’ai déposé une plainte contre Air Côte d’ivoire pour m’avoir débarqué de force alors que j’étais déjà dans l’avion et pour avoir perdu mon bagage à main avec mon passeport a l’intérieur.

Je laisse ce message car les compagnies aériennes en Afrique se foutent des passagers qui en générale ne connaissent pas leurs droits et ne font presque jamais de réclamations quand ce genre de situation se produit. J’espère que mon témoignage servira à faire changer les choses chez Air Cote d’ivoire car ils sont la seule compagnie à faire des vols directs Cotonou-Abidjan en ce moment. »

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Ahmad Diallo

Je suis Ahmad Diallo, Rédacteur en chef chez AfrikMag. Très friand de lecture, de rédaction et de découverte. Mes domaines de prédilection en matière de rédaction sont la politique, le sport et les faits de société. Email : aDiallo@afrikmag.com

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