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Algérie: élaboration d’un projet de loi pour criminaliser le racisme

Le tout nouveau président d’Algérie, Abdelmadjid Tebboune doit avoir une passion mi-cachée pour la perfection. Quelques jours déjà après son accession au fauteuil présidentiel, le voilà qui veut soumettre une loi qui incrimine presque le célèbre vice humain dans son pays : le racisme, sous toutes ses formes.

« Le racisme, le régionalisme et les discours incitant à la haine dans le pays », voici ce que Abdelmadjid Tebboune veut proscrire sur la terre algérienne. Pour ce faire il va enrichir l’arsenal judiciaire selon un communiqué de la présidence de la République rendu public ce lundi 13 janvier.

Ainsi, selon le communiqué, « cette mesure intervient après avoir constaté une recrudescence du discours de la haine et de l’incitation à la fitna (discorde), notamment à travers les réseaux sociaux ». La présidence explique que ce projet de loi a pour objectif « de faire face à ceux qui exploitent la liberté et le caractère pacifique du Hirak (mouvement populaire) pour brandir des slogans portant atteinte à la cohésion nationale ».

La nouvelle souflée n’a pas laissé les internautes qui ont emis des avis pour le moins partagés. Ainsi, pour un avocat militant pour les droits humains, ce projet n’apporte rien de nouveau. Il affirme que les textes judiciaires existent déjà en Algérie et qu’il « suffit d’une décision politique pour le mettre en application ».

Une autre journaliste et militante affirme que ce texte serait une nouvelle brèche qui sera ouverte pour tous les abus. « Ce texte sera utilisé comme une arme légale contre la liberté d’expression ! ».

La journaliste conclut qu’« au lieu de se battre pour réformer un code pénal archaïque et criminel, on demande l’ajout d’articles répressifs ».

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