Afrique

Assassinat de Kadhafi: Une plainte portée contre Sarkozy

Un mouvement panafricain vient de voir le jour, c’est le Front panafricain de la société civile (Fispa) dont la sortie a eu lieu à Bamako le week end dernier. Ce regroupement de plusieurs citoyens africains a décidé de ne pas laisser impuni l’assassinat de Muhammar Kadhafi, défunt guide de la Jamarihiya libyenne.

Par cette première action d’envergure, le Fispa compte faire payer à l’ancien président français  Nicolas Sarkozy son rôle présumé dans l’assassinat de Muhammar Kadhafi. “Nous portons cette plainte contre Nicolas Sarkozy pour l’assassinat de Kadhafi parce que cela a des conséquences dramatiques et néfastes sur le continent africain, et sur les populations africaines”, a réagi sur RFI l’activiste guinéen Elie Kamano, membre du Fispa.

L’assassinat en 2011 de Muhammar Kadhafi a laissé la porte ouverte à un véritable chaos en Libye. Hormis la crise économique qui en découle, le pays est aujourd’hui un désastre sécuritaire. Transformé en repère de djihadistes et de trafiquants en tous genres, la Libye doit également faire face à un dilemme politique qui oppose deux gouvernements rivaux.

Selon le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly, désigné parrain de cette organisation qui regroupe une quinzaine de mouvements, les regards sont tournés vers la CPI. “Si la CPI ne réagit pas, cela voudrait dire que la CPI choisit ses clients”

Plus de cinq ans après sa perte du pouvoir en France, Nicolas Sarkozy a bien du mal à se départir des scandales françafricains dans lesquels il est fréquemment cité. Le dernier en date est une rocambolesque affaire impliquant également la CPI et révélé par le site français Médiapart.

Le média a du reste montré comment la France, alors gouvernée par Nicolas Sarkozy, a agi de connivence avec l’ancien procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo, pour faire transférer Laurent Gbagbo, ex-chef de l’Etat ivoirien à la Cour, sans qu’aucun mandat d’arrêt n’ait été délivré.

C’est d’ailleurs au cours d’une interview accordée à Mediapart que Laurent Gbagbo avait accusé deux chefs d’Etat français, Nicolas Sarkozy et son prédécesseur Jacques Chirac d’avoir “saboté” sa présidence.

Hippolyte YEO

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