Afrique

Burundi: Des impôts « volontaires » pour le financement des prochaines élections

Une décision du gouvernement burundais fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Les ministres burundais de l’Intérieur et des Finances ont présenté le 8 janvier dernier, une ordonnance commune. Celle-ci institue une contribution dite volontaire « imposée » à partir de ce mois. Ces taxes interviennent après la suspension des subventions des bailleurs de fonds. Elles visent à recueillir suffisamment de fonds pour couvrir la totalité des frais de l’organisation des élections de 2020.

Selon l’ordonnance ministérielle, un paysan doit contribuer à hauteur de 2.000 francs burundais (0,95 euros) par an et un étudiant ou un élève (du secondaire) en âge de voter (18 ans) 1.000 FBU par an. Les fonctionnaires seront prélevés chaque mois pendant deux ans (de janvier 2018 à fin décembre 2019) à la source d’une somme variable selon leur revenu.

Cette décision est jugée inappropriée et abusive par des groupes et associations.

L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), une des principales ONG burundaises militant pour une bonne gouvernance, a dénoncé auprès de l’AFP « un véritable impôt qui ne dit pas son nom, qui est totalement injuste et illégal et qui est tout, sauf volontaire ».

Par ailleurs, un groupe parlementaire composé de 25 membres sur 121 que compte le parlement, s’oppose fermement à cette décision. Quoi que cette nouvelle disposition stipule qu’il s’agisse d’une contribution « volontaire », les différents groupes de consommateurs dénoncent un « vol organisé« , a dénoncé le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri. Il est l’une des grandes figures de la société civile qui vit aujourd’hui en exil.

Virginie KOSSONOU

Je suis Virginie Kossonou, journaliste/productrice ivoirienne. Retrouvez mes articles dans les catégories conseils et actualités sur la Côte d'Ivoire. +225 89686134 virginiek@afrikmag.com

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