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Côte d’Ivoire-Duékoué/ 265 personnes tuées dans une église: un survivant du massacre accuse Amadé Ouérémi

Le chef des milices burkinabè qui ont participé au massacre des Guéré à l’ouest de la Côte d’Ivoire ne veut pas tomber seul. Il a demandé que les responsables de la rébellion ivoirienne, notamment ceux de l’ouest soient entendus dans le procès qui l’oppose aux victimes dont les survivants font des révélations sur un massacre spécifique en 2011.

Accusé du massacre de Duékoué qui a fait plus de 860 morts en une journée, le milicien rebelle Amadé Ouérémi a continué de nier sa responsabilité devant le juge Bini. Il estime plutôt être le bouc-émissaire parce qu’il est burkinabé. Aussi, Amadé Ouérémi exige-t-il la comparution des principaux chefs rebelles de l’époque en 2011.

Acculé par les questions du juge et des témoignages glaçants des rescapés du massacre de Duékoué, il s’est posé en victime expiatoire d’un système dont il n’était qu’un chaînon. Amadé a donc demandé au tribunal « d’appeler tous les responsables de la rébellion » à la barre.

Selon Alerte Info, Amadé Ouérémi a fait cette déclaration à la suite de témoignages à charge contre lui. Notamment, des témoins ont révélé le nom de son chef d’état-major en 2011, un certain « ONU ». A ce sujet, un témoin a même fourni des images au tribunal.


Un témoin a aussi raconté avoir aidé à ramasser 265 corps, tous tués dans une église en mars 2011. « Tous ceux qui étaient l’église Jésus Sauveur ont été tués » a affirmé le témoin qui rapporte ensuite des propos qu’aurait tenu Amadé Ouérémi. « Aujourd’hui, on élimine tout le monde. Les survivants sont en train de se chercher« , aurait dit Amadé Ouérémi, selon ce témoin qui semble en savoir beaucoup.

En effet, terminant son récit, il a ajouté qu’en mars 2011, il a vu « une file de femmes venant de la mission catholique criant que Amadé Ouérémi et ses hommes sont en train de tuer nos maris ».

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