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Côte d’Ivoire-FDFP/ Comment Joël N’guessan complotait pour avoir la peau de M. Barry-Battesti ? Révélations

Dans cette guerre que le PCG livre contre le Secrétaire Général du FDFP, tout n’a pas encore dit sur les motivations réelles de cet acharnement qui ont conduit des observateurs avertis de l’environnement sociopolitique à y déceler un problème de personne. Animé par notre volonté de compréhension de cette crise aux contours assez flous, nous avions approché des acteurs majeurs du dispositif de la formation professionnelle que sont les cabinets de formation. Craignant des représailles du camp de Monsieur Joël N’GUESSAN, certains directeurs de cabinets de formation ont décliné notre demande d’interview. Ci-dessous, les propos d’un de ces responsables de cabinets de formation qui a requis l’anonymat. Nous convenons donc d’utiliser les initiales M.D. pour désigner notre interlocuteur.

Ces derniers mois, nous assistons à une guerre ouverte, par presse interposée, entre le PCG et le SG du FDFP. Qu’est-ce qui justifie votre silence alors que vous êtes l’un des maillons essentiels de la formation professionnelle ?

MD: Je voudrais d’abord relever que cette intervention est à titre personnel. Ceci étant, je pense que le silence des cabinets de formation dont vous parlez est stratégique. Mais je peux vous assurer que nous suivons au quotidien l’évolution de cette crise qui nous inquiète. Pourquoi cette situation est inquiétante pour les directeurs de cabinets de formation que nous sommes ?
En mai 2019, Joël N’GUESSAN nous confie au nouveau Secrétaire Général du FDFP, BARRY-BATTESTI nommé en avril 2019. On lui écrit pour nos factures impayées depuis des années et il nous reçoit sans hésiter. Il nous a rassurés qu’on allait être payés. Effectivement, il nous a payé. Le SG actuel est à l’écoute de ses partenaires que nous sommes. Avant lui, des collègues sont décédés dans l’attente du paiement de leurs factures. Vraiment, nous ne voulons plus revivre cette triste période.

C’est émouvant ce que vous dites. Mais alors pourquoi ce silence des directeurs cabinets qui donne l’impression que cette crise ne vous intéresse pas ?

MD: Nous n’avons pas été inactifs comme vous pouvez le penser. On avait vu en début d’année ce que les gens écrivaient sur les réseaux sociaux. Certains collaborateurs du SG nous ont approchés pour qu’on fasse comme ce que les gens sont en train de faire. On a dit non. On leur a demandé de s’entendre avec BARRY-BATTESTI et qu’on ne rentre pas dans ça. Parce que si on fait du bruit, Ça peut porter préjudice au FDFP. J’ai appris qu’il y a eu des tentatives de conciliation entre BARRY-BATTESTI et celui qui faisait tout ce bruit-là. En homme ouvert, BARRY-BATTESTI a fait ce que le Monsieur voulait. Nous avons établi une collaboration fructueuse, surtout avec des propositions en ce qui concerne les problèmes des cabinets de formation. Il nous a toujours suivis et ça a marché. L’année dernière, certains cabinets avaient des soucis parce que les gens ne voulaient plus qu’on dépose les plans de formation. Ce jour-là, les cabinets ont envahi le FDFP. Mais BARRY-BATTESTI a débloqué la situation.

Donc vous, les cabinets de formation, entretenez de bons rapports avec M BARRY-BATTESTI ?

MD: BARRY-BATTESTI est très professionnel et tous les cabinets vous le diront. Nous n’avons pas de problème avec lui. Comme je l’ai dit, certaines personnes du FDFP ont essayé de nous opposer. Tout dernièrement, les cabinets n’étaient pas payés et ça grognait. Il a reçu les cabinets et leur a parlé. Il a organisé une réunion au Plateau pour que les cabinets exposent leurs problèmes. On a essayé de nous empêcher d’y aller ; mais nous sommes des chefs d’entreprise, nous ne sommes pas des gens qu’on peut manipuler. On avait déjà donné notre parole. Et on est parti. Mais après, ce sont les chantages. Le Président Joël N’GUESSAN a commencé à faire des contrôles dans les cabinets puisqu’il dit que c’est lui qui signe les habilitations. Et avant qu’il ne signe les habilitations, il est passé d’abord dans 40 cabinets de formation pour dicter une certaine conduite que je trouve mesquine. On ne l’a pas suivi, du moins la majorité des cabinets visités
Le SG a été informé de ce que le PCG était en train de faire. On a demandé au SG d’aller le voir.
Nous n’avons pas de problème avec le SG du FDFP. Nous voulons la paix au FDFP. A notre grande surprise, on apprend tout ce qui se passe dans les journaux. C’est dommage qu’il en soit arrivé là.

Qui ?

MD: Monsieur, vous ne connaissez pas bien Monsieur Joël N’GUESSAN. Je pense que ce monsieur à un problème avec le SG. C’est un problème de personne. Joël se voit trop puissant et n’en fait qu’à tête. Or le SG n’est pas du genre à se laisser marcher dessus. Nous croyons qu’il s’agit d’un problème de personne. Des indiscrétions nous ont informés que le PCG en fait un problème personnel et affirme à qui veut l’entendre, qu’il va débarquer M BARRY-BATTESTI.
Avant M BARRY-BATTESTI, seulement certains cabinets qui faisaient son affaire, étaient payés. Mais le nouveau SG est arrivé, il a demandé que tous les cabinets soient payés.

Avez-vous des appréhensions sur l’issue de cette crise ?

MD: Bien sûr. Lors de la rencontre au Plateau, BARRY-BATTESTI nous a présenté de bonnes perspectives. Il a dit que les cabinets allaient être certifiés, il a dit aussi qu’il menait des démarches pour que les cabinets ivoiriens exercent leur compétence à l’extérieur, à l’international. Vous comprenez donc notre inquiétude car tout ça risque de tomber à l’eau.
Avec BARRY-BATTESTI, il y a la communication et puis il maîtrise son travail. C’est un homme d’expérience. Par contre, ceux qu’on veut nommer, non seulement ils ne connaissent pas le travail mais ils vont nous ramener en arrière. Cela nous inquiète. Ils vont payer au départ mais après, ce sera le chaos. Avant BARRY-BATTESTI le FDFP mourait. Les eaux usées coulaient partout là-bas au siège. On n’arrangeait plus la climatisation dans les salles. L’image du FDFP était ternie. C’est BARRY-BATTESTI qui a tout rénové là-bas.


Quel est votre dernier mot, surtout à l’endroit des autorités ?

MD: En tout cas, les cabinets souhaitent continuer avec BARRY-BATTESTI. Et je demande aux autorités d’œuvrer dans ce sens et ramener la paix au FDFP. BARRY-BATTESTI travaille bien et fait notre affaire. Je vous mets au défi. Si BARRY-BATTESTI quitte, c’est le FDFP qui s’effondre. Même le personnel est triste avec tout ce qui se passe. Les agents n’ont plus envie de vivre ce qu’ils ont vécu précédemment. Les gens ont peur.
Dans une vidéo qui circulait, on voyait le gars qui avait été nommé qui parlait aux employés. Je vous assure, tout le monde avait la tête baissée. Quand tu parles au personnel qui a la tête baissée, allez-y comprendre quelque chose. Cela veut dire que ce que vous faites n’est pas bon. Ils ont peur.

Avant M BARRY-BATTESTI, nous avons constaté des retards dans les paiements, des humiliations des responsables de cabinets, des accumulations des factures 2015, 2016 2017 et 2018, des cabinets fermés et certains de nos confrères sont décédés. Bref le financement de la formation n’était plus la priorité du FDFP.

Au temps de Ange Léonid BARRY-BATTESTI, il y a une implication et consultation des cabinets de formation pour les prises de décision, le paiement des facteurs accumulées et la régularité de paiement des nouvelles factures. Il a une ouverture d’esprit qui le rend plus proche de nous. Il a organisé plusieurs rencontres avec les cabinets dont celle de Grand-Bassam en décembre 2019.
Nous avions en vue la reprise du cahier de doléances pour essayer de pallier les besoins des cabinets, la certification des cabinets de formation pour rehausser le niveau des formations et réviser les coûts, le formatage des cabinets de formation pour leur donner la possibilité d’intervenir dans la sous-région et la restructuration des cabinets afin de leur permettre de bénéficier de subventions auprès des banques.

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