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Ethiopie/ Le Premier Ministre depuis le front: « Nous allons gagner, l’ennemi se disperse »

Le Premier Ministre Ethiopien est au front. Il avait annoncé partir se battre en personne contre les rebelles du Tigré. Le samedi, dans une vidéo, Abiy Ahmed s’est dit confiant quant à la victoire des forces gouvernementales. En ce moment, le rapport de force est vraiment inconnu.

«Vous êtes en train de complètement détruire l’ennemi, il n’y a pas de retour en arrière sans victoire», a déclaré M. Abiy à l’attention de l’armée, dans une vidéo de 34 minutes postée samedi sur Twitter par le bureau du Premier ministre. Le Premier ministre éthiopien rassure: «Nous allons gagner, l’ennemi se disperse, il y a des zones que nous devons contrôler», a ajouté le prix Nobel de la paix 2019. «Jusqu’à ce que nous détruisions l’ennemi, il n’y aura pas de repos».

Vendredi, les Ethiopiens ont découvert les premières images de M. Abiy, un ancien lieutenant-colonel, en uniforme, sur le front. La vieille, il avait annoncé prendre les devants des opérations contre les rebelles. En plus de promettre «d’enterrer» l’ennemi, le Premier ministre y a assuré que l’armée avait pris le contrôle de la ville de Kassagita (dans la région Afar, qui borde l’est du Tigré) et prévoyait notamment de reprendre à proximité le district de Chifra, plus au nord.

Ces déclarations interviennent au terme d’une semaine où les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) ont revendiqué d’importants gains territoriaux, affirmant se trouver à 220 km d’Addis Abeba.


Le TPLF, qui a dominé la politique éthiopienne pendant 30 ans avant l’arrivée au pouvoir de M. Abiy en 2018, s’est allié à d’autres groupes armés dont l’Armée de libération oromo (OLA), implantée en Oromia, la plus grande région d’Ethiopie qui entoure la capitale. Les communications sont coupées dans les zones de combats et l’accès des médias indépendants y est restreint, rendant difficile toute vérification de l’information.

Derrière, le gouvernement de Abiy dénonce une couverture médiatique « sensationnaliste » et des recommandations sécuritaires d’ambassades jugées alarmistes.

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