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Tchad: les grévistes donnent un délai au gouvernement pour satisfaire leurs révendications

La plateforme des syndicats a accordé trois semaines supplémentaires au gouvernement tchadien pour satisfaire ses revendications.

C’est initialement demain lundi 13 février que l’ultimatum fixé par les syndicats devait arriver à expiration.

Tchad: les grévistes donnent un délai au gouvernement pour satisfaire leurs révendications

Vu que le nouveau gouvernement vient d’être formé il y a une semaine, les grévistes ont décidé de lui laisser le temps de prendre ses marques. C’est ce qui justifie le délai accordé aux autorités.

La plateforme des syndicats avait déjà paralysé l’administration tchadienne pendant quatre mois. Elle avait initié une grève majoritairement suivie par les travailleurs.

Les grévistes réclamaient le paiement des arriérés de salaire, des primes, l’annulation des décisions visant à réduire de moitié les indemnités et affectant le droit de grève.

Des négociations avaient été entamées entre le gouvernement et les syndicats. Mais les deux parties n’ont pu s’accorder sur deux points: le droit de grève et la réduction des indemnités.

 » Maintenant la balle est dans le camp du gouvernement. Si le gouvernement arrive à trouver la solution à ces deux premiers points, il n’y aura pas de problèmes, les choses vont reprendre », avait affirmé Guirayo Jérémie, l’un des syndicalistes ayant participé aux négociations.

Avant de prévenir: « Mais si le gouvernement n’arrive à pas résoudre les deux premiers points, comme nous le disions tantôt, la grève reprendra de plus belle ».

Tchad: les grévistes donnent un délai au gouvernement pour satisfaire leurs révendications

Le Conseil national de dialogue social a jusqu’au 6 mars pour ramener les deux parties autour de la table des négociations afin de trouver un terrain d’entente.


Face à la menace des étudiants de paralyser le système éducatif, les autorités tchadiennes avaient promis verser les six mois d’arriérés de bourse.

L’Etat s’était aussi engagé à améliorer les conditions d’études des apprenants.

Cela faisait déjà huit mois que les cours étaient interrompus. A la reprise, le gouvernement n’avait pas respecté ses engagements.

Le remaniement ministériel opéré par le président Idriss Déby pourrait constituer un nouveau départ dans la résolution de cette crise. Le nouveau gouvernement devra mettre les bouchées doubles pour dénouer le nœud.

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