L’Organisation nationale pour le contrôle du VIH, a révélé qu’au moins 2 234 personnes ont contracté le VIH en 17 mois par transfusion sanguine dans des hôpitaux en Inde. L’étude a été effectuée pour répondre à la requête de Chetan Kothari, activiste des droits de l’homme de l’organisation « Droits à l’information ».
Mais selon cet activiste, les données livrées par des services publiques ne traduisent pas la réalité. Pour lui, il y aurait plus de 5000, voire 6500 personnes contaminées à travers le pays au cours de cette période.
Selon la loi, tous les hôpitaux sont légalement tenus à filtrer le sang pour le VIH, ainsi que l’hépatite B, C, et d’autres infections, avant une transfusion. Mais les nouvelles données suggèrent que ce n’est pas le cas dans tout le pays, peut-être en raison d’un manque de financement.
« Chacun de ces tests coûte 1.200 roupies (18 US $) et la plupart des hôpitaux en Inde ne disposent pas d’installations de tests », a déclaré à la BBC le militant de l’information, Chetan Kothari, qui a pétitionné pour la libération les données.
« Même dans une grande ville comme Mumbai, seuls trois hôpitaux privés ont des installations de test de VIH. Même les plus grands hôpitaux publics ne disposent pas de la technologie pour dépister le sang pour le VIH», a t-il ajouté. « Ceci est une question très grave et doit être abordée de toute urgence. »
Dans l’ouest du pays, l’état de Gujarat a enregistré 292 cas et Maharashtra avait 276 cas. Comme indiqué dans le journal local The Hindu, la semaine dernière, un garçon de trois ans a été infecté par le VIH après avoir reçu du sang contaminé pour aider à traiter des brûlures graves.
L’Inde a déjà plus de 2,1 millions de personnes vivant avec le VIH ou le sida, c’est pourquoi il est si important de dépister le sang avant de l’utiliser dans les transfusions.