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Iran : une fille exécute sa propre mère condamnée à mort

Une femme a tué sa propre mère en guise de peine d’État pour « meurtre avec préméditation », bien que sa mère n’ait pas commis le meurtre.

Maryam Karimi a été condamnée à mort en Iran après que son père a tué son mari violent.

Bien que ce soit son père qui ait tué son mari, Maryam Karimi a été arrêtée et accusée de meurtre avec préméditation. Elle a ensuite été condamnée à être exécutée par sa propre fille de 29 ans.

Son exécution à la prison centrale de Rasht, en Iran, est le dernier exemple choquant de l’augmentation des exécutions pratiquées dans la République islamique.

Aram Bolandpaz, militante et journaliste d’Iran International TV a décrit cette exécution comme une nouvelle « victoire de l’homme », une femme ayant été encouragée à mettre fin à la vie de sa mère alors que son grand-père échappait à la peine capitale.

Les médias locaux rapportent que le père de Maryam a tué son gendre parce qu’il ne voulait pas accepter le divorce.

L’accusation de Maryam était fondée sur la « rétribution en nature «  – connue en Iran sous le nom de « Qisas ». C’est une forme de justice rétribution qui équivaut à la notion d’« œil pour œil » dans la République islamique.

Après l’exécution, Iran International TV rapporte que le père de Maryam, Ebrahim, a été amené par les autorités pour voir son cadavre pendu, mais que pour des raisons inconnues, les autorités n’ont pas prescrit la peine de mort à son encontre.

Aram Bolandpaz a déclaré : « Quatre décennies de lavage de cerveau à l’école, de punitions extrêmes dans la société iranienne et d’un régime patriarcal signifient que la fille de Maryam a été élevée pour s’assurer que l’exécution de sa mère est une victoire pour un homme, que ce soit pour son père ou pour le régime oppressif. »


« Le qisas est inhumain, sauvage et cruel, où que ce soit dans le monde. Pour un pays qui donne la priorité aux droits des bébés à naître et qui souligne que la vie est le phénomène le plus précieux, comment la République islamique peut-elle ôter la vie de quelqu’un d’une manière aussi horrible », a-t-elle ajouté.

Le qisas exige que les proches de la victime soient présents lors de l’exécution et ils sont activement encouragés à procéder eux-mêmes à l’exécution.

Iran International TV note que la fille de Maryam avait refusé de pardonner à Maryam ou d’accepter le Diya (prix du sang) de celle-ci, ce qui explique pourquoi elle a procédé à l’exécution de sa propre mère la semaine dernière.

Crédit photo : dailystar

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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