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CPI : les Ivoiriens dans l’attente d’une éventuelle libération de Laurent Gbagbo ce mercredi

La Cour pénale internationale (CPI) va donner son verdict ce mercredi 19 juin 2017 sur la demande de Laurent Gbagbo d’être libéré pour le reste de son procès pour crimes contre l’humanité lors de violences post-électorales ayant déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011. L’ex président ivoirien est détenu à la Haye depuis 2011.

Cette liberté sera-t-elle provisoire ou conditionnelle ? L’issue sera l’une d’entre elle en tout cas.

Depuis Abidjan, de nombreux Ivoiriens croisent les doigts, les regards tournés vers les Pays-Bas. Dans plusieurs communes de la capitale ivoirienne, c’est déjà l’effervescence. Cependant, la décision appartient aux juges. Et ce sera ce mercredi 19 juillet dans l’après-midi que les uns et les autres seront enfin situés.

Quel que soit le type de libération décidé par la CPI, « c’est une victoire… »

Selon les témoignages de partisans du fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi), quel que soit le type de libération décidé par la Cpi, « Ce sera une victoire pour les panafricanistes sur le néocolonialisme ».

Les pro-Gbagbo ont foi en la relaxe de leur mentor. Ce que ne contredisent pas d’ailleurs les avocats de l’accusation.

Pour preuve, l’un des avocats de la République de Côte d’Ivoire a évoqué la probable libération de M. Gbagbo, dans une interview accordée à Jeune Afrique le 2 juillet 2017. « J’imagine que l’on s’orienterait non pas vers une libération conditionnelle mais plutôt vers une assignation à résidence surveillée.

CPI : les Ivoiriens dans l’attente d’une éventuelle libération de Laurent Gbagbo ce mercredi

C’est ce que la Cour et le procureur pourraient envisager. Mais, à mon avis, si une assignation à résidence était décidée, elle devrait être très encadrée, garantir la représentation de Laurent Gbagbo devant la Cour et sa sécurité et qu’elle ne provoque pas des troubles graves à l’ordre public dans un certain nombre de pays africains, notamment en Côte d’Ivoire », avait-t-il révélé.

Deux semaines après, ce sont des médias nationaux et internationaux à l’instar de la radio française RFI qui entrent en scène, annonçant la probable libération de l’ex-chef d’Etat ivoirien.


Selon les militants des droits de l’homme, il est peu probable que Laurent Gbagbo soit libéré. «Il y a un risque de fuite», a estimé Carrie Comer, de la Fédération internationale des droits de l’homme, soulignant «la gravité des crimes dont il est accusé».

Tous les regards sont donc tournés vers la Haye d’où les pro-Gbagbo espèrent obtenir la délivrance et le salut.

Emeraude ASSAH

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