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Les propositions d’experts pour l’alternance en 2018 au Cameroun contre Paul Biya

Comme au Sénégal et au Burkina-Faso, des experts souhaitent une coalition entre les organisations de la société civile et les partis politiques.

A trois ans, de la présidentielle de 2018, le débat sur l’alternance au sommet de l’Etat, est de plus en plus discuté chaque jour dans l’espace public.

Des experts camerounais ont souligné jeudi à Yaoundé, que la longévité de Paul Biya au pouvoir-82 ans dont 33 au pouvoir-, s’explique par la « désorganisation » et la « démobilisation » des partis politiques et des organisations de la société civile (Osc).

Dans un ouvrage écrit par Jean Bosco Talla, Mathias Éric Owona Nguini et Guillaume Ngnepi, titré, « Société civile et engagement politique au Cameroun », les trois experts camerounais qui disent avoir « enquêté et analysé les enjeux du contexte politico-social camerounais », affirment que, la « désorganisation » et la « démobilisation » des partis politiques et des organisations de la société civile (Osc), expliquent la longévité du président Biya au sommet de l’Etat.

Selon eux, seule une coalition « organisée », donc forte, entre les Osc et les partis politiques peut permettre l’alternance au Cameroun.

Pour Mathias Éric Owona Nguni, « les partis politiques camerounais refusent de se concerter, et affichent leurs divergences à chaque élection », comme ils ont pu le vérifier lors des différentes élections présidentielles.

Jean bosco Talla ajoute que certains activistes sont « coincés » par la peur. La peur de se faire tuer, la peur d’aller en prison et la peur de quitter sa famille ou ses proches, justifient la réticence des activistes camerounais, à manifester comme au Sénégal et au Burkina-Faso.

« Tant que l’opposition et les Organisations de la société civile ne seront pas organisés pour affronter le parti au pouvoir », il n’y aura pas d’alternance au Cameroun, ont-ils soutenu.


Notons que le Cameroun compte près de 200 partis politiques et 40 mille Organisations de la société civile enregistrés. Parmi les Organisations de la société civile, 75,4 % sont relativement « jeunes ». La plus ancienne des Organisations de la société civile, est le Syndicat national des producteurs de Cameroun (Synapcam), créé en 1972, mais absent du débat socio-politique.

Moins de 5% de ces partis politiques participent au jeu démocratique. Et seulement sept partis politiques sont représentés au Parlement.

L’incapacité des Camerounais à impulser un mouvement d’alternance à la tête du pays, trouverait sa justification dans l’inexpérience de la majorité des Osc, dont plus des 3/4 (75,4%), ont été créées entre 1996 et 2009, estiment les trois experts dont l’ouvrage, présenté à la presse cette semaine, sera publié en 2016.

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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