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Libye : commémoration du 7e anniversaire de la révolution

La Libye commémorait, samedi 17 février, le 7e anniversaire de la révolution qui a entraîné la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Des appels à manifester avaient été lancés malgré le statu quo politique et économique du pays.

Dans la capitale Tripoli, et dans de nombreuses villes du pays d’Afrique du Nord, des milliers de personnes se sont réunies sur les places publiques où les autorités organisaient des concerts et d’autres festivités.

La Libye a sombré dans le chaos après le soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, avec des milices rivales, des tribus et des djihadistes rivalisant pour le contrôle du pays riche en pétrole.

Un accord soutenu par l’ONU en 2015 pour mettre en place le gouvernement d’union à Tripoli devait mettre fin à la révolution. Mais la Libye est restée déchirée à cause des divisions entre le gouvernement d’accord national (GNA) et une administration rivale soutenue par Khalifa Haftar.

Le GNA n’a pas réussi à imposer son autorité à travers le pays, qui fait face à des attaques meurtrières, et une crise migratoire sept ans après la révolution.

Le Premier ministre Fayez al-Sarraj, avec le soutien de la communauté internationale, a reconnu samedi les lacunes de son gouvernement dans un discours télévisé à l’occasion du septième anniversaire et a appelé à la réconciliation nationale.

« Peut-être qu’un régime s’est écroulé, mais la vérité est que nous n’avons pas réussi à nous débarrasser d’une culture qui a dominé l’esprit et le comportement de beaucoup de gens qui sont aujourd’hui à la pointe de la politique et considèrent la patrie comme un butin », a-t-il déclaré.

La réconciliation nationale, selon Fayez est la clé pour mettre fin aux divisions en Libye et atténuer la crise à laquelle le pays est confronté.

À Tripoli, les Libyens ont envahi la place centrale des Martyrs brandissant le drapeau rouge-vert-noir du pays.

Des scouts ont défilé et des concerts ainsi que des feux d’artifice ont été organisés dans le cadre des festivités qui ont débuté vendredi.

« Peut-être que 2018 sera une bonne année pour la Libye », a déclaré Mohsen Ali, un fonctionnaire, qui a amené sa femme et ses deux jeunes enfants à la Place des Martyrs.


« Nous devons bien commencer l’année pour que les bonnes choses arrivent », a-t-il ajouté.

Mais si certains tenaient à célébrer cet évènement, d’autres ont écrit sur les réseaux sociaux qu’il n’y avait rien à fêter.

Chaque jour, la vie est un combat pour les Libyens, qui sont confrontés à des coupures d’électricité, des pénuries de liquidités, une baisse de la monnaie nationale et des services publics désastreux.

Crédit photo : france24

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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