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8 mars: Trois questions à la présidente de la Jeune Chambre Internationale de Rufisque

Adji Binta Aïdara la présidente de la section Rufisque de la Jeune Chambre Internationale, une association mondiale de 200.000 membres, présente dans 120 pays. Juriste d’entreprise spécialisée dans les affaires contractuelles, elle croit fermement que sous peu, une femme sera à la haute magistrature de la république. En cette journée mondiale de la femme, Afrikmag lui tend le micro.
Quelle place occupe la femme dans la JCI de Rufisque ?

À la Jci Rufisque, le nombre de femme n’est pas du tout élevé, sur nos 30 membres, il n’y a que 5 femmes. Ce que je déplore énormément. La question est, pourquoi les femmes se positionnent rarement comme citoyennes actives de leur ville, ou encore comme actrices de développement local? Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de militer pour impacter positivement sa communauté. Cela implique des réunions et des séances de travail à des heures tardives et des préparations d’activités très exténuantes. Cependant, cela ne devrait pas empêcher les femmes d’avoir une place de choix dans les vies associatives. Néanmoins, même si à la Jci Rufisque le nombre de femmes n’est pas élevé, leur impact est prépondérant à la bonne marche de l’organisation. Notre activité phare, qui est le communautarisme, est tenue par une femme. Les relations extérieures aussi sont gérées par une femme.

Lors de votre élection n’y avait-il pas de préjugés sexistes du côté des hommes?

8 mars: Trois questions à la présidente de la Jeune Chambre Internationale de Rufisque

Avec les valeurs que nous avons en commun à la Jci, des préjugés sexistes ne peuvent exister au sein de notre organisation. D’ailleurs, j’ai été élue à l’unanimité.

Par conséquent, nous sommes conscients que ces préjugés sont présents dans de nombreuses sphères de nos communautés. Par contre, c’est à nous de nous imposer, de faire valoir notre savoir et à quel point la femme est devenue indispensable pour l’émergence de nos communautés.


Au Sénégal, nos réalités socio-culturelles font souvent que les femmes sont reléguées derrière les hommes. Quelle lecture en faites-vous en tant que femme leader ?

Effectivement ! Au Sénégal, le rôle de la femme est de s’occuper des travaux ménagers, de trouver un bon mari et de s’en occuper, d’avoir des enfants et de les éduquer. Tout cela n’en est pas moins important. Mais ce sont des réalités qui ont tendance à s’atténuer, les femmes font des études supérieures très poussées.

Dans tous les domaines où on ne voyait que des hommes, les femmes commencent à s’imposer. En réalité, il n’existe plus de métier tabou pour les femmes. Et même dans le milieu rural, le plus souvent, ce sont les femmes qui vont au champ et qui tiennent la dépense des maisons avec leurs petits commerces. Donc ce sont nos réalités socioculturelles qui nous contraignent, mais en réalité les choses avancent petit à petit, et j’ai la ferme conviction que sous peu, nous serons à même d’avoir une femme à la haute magistrature de la république.

Fatou Oulèye SAMBOU

Bonjour Je suis journaliste-productrice sénégalaise. J'aime parler d'actualité, de culture, et de sport. Je suis une passionnée de la vie et de ses merveilles: les voyages, le monde digital, le tourisme, le cinéma et la musique. Je vois toujours le bon côté des choses. Je vous donne rendez-vous sur Afrikmag pour des infos de qualité. fifi.sambou@afrikmag.com

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