Cameroun

Cameroun: Des armes blanches vendues dans la rue et les bars

Aujourd’hui au Cameroun, il est devenu très facile d’obtenir une arme blanche ou tout autre objet pouvant causer la mort. A en croire nos confrères de Koaci, ces armes  se vendent  dans la rue et dans les bars.

A Yaoundé ou à Douala, et même dans n’importe quelle ville du Cameroun, on peut se procurer des objets dangereux et des armes blanches, dans les bars. D’après André, un vendeur qui a été interrogé par nos confrères de Koaci, il a choisi  d’embrasser le secteur informel  pour se « débrouiller », faute de n’avoir pas pu trouver un travail décent. Âgé d’une vingtaine d’années, il fait savoir qu’il lui arrive de temps en temps de faire de bonnes recettes.

« Je vends les couteaux et machettes, entre 5000 et 10000 FCFA par jour. Parfois, j’en vends plus », déclare André.

Mais le problème est que ce commerce d’armes blanches qui se déroule dans la rue, précisément dans les bars, favorise les agressions à mains armées. Cette activité informelle qui contribue à l’expansion de l’insécurité se justifie par l’élévation du taux de chômage. Certains jeunes sans emploi se livrent à la vente d’armes blanches dans le seul but de lutter pour leur survie.


Selon les chiffres récents, au Cameroun, le taux de chômage est de 15, 5% en zone urbaine et 4,3% en zone rurale. Il est de 8,8% chez les jeunes de sexe masculin et de 23,5% chez le sexe féminin. Le sous-emploi global est de 84,8% chez les 15-24 ans. Alors que chez les 25-34 ans, il est de 73,1%.

La conséquence est que les jeunes camerounais se ruent vers le secteur informel pour survivre. D’où l’émergence d’activités informelles comme le commerce d’armes blanches et d’objets dangereux dans la rue, voire dans les bars. Tout individu peut donc se procurer une machette ou un couteau dans n’importe quel endroit du pays. Seulement, l’on ignore l’usage qu’il compte en faire.

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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