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Côte d’Ivoire: International Crisis Group demande le report de la présidentielle.

L’organisation internationale ICG qui milite pour la prévention des conflits et des guerres dans le monde, depuis 1995, demande aux autorités ivoiriennes de reporter la date de l’élection présidentielle d’octobre 2020, afin de donner une chance aux discussions entre tous les acteurs pour parvenir à l’organisation d’un scrutin inclusif et transparent et sans violences.

C’est un appel qui donnera du grain à moudre à la classe politique ivoirienne engluée dans une spirale dangereuse avant le 31 octobre 2020, date constitutionnelle de la présidentielle. Si l’opposition peut se réjouir qu’une organisation internationale fasse écho de l’une de ses revendications principales, le pouvoir RHDP risque de piquer une énième en évoquant une ingérence intolérable.

L’International Crisis Group demande que la date de l’élection soit reporter pour que s’instaure un cadre de discussions pour apaiser le climat politique et parvenir à l’établissement de conditions acceptées de tous pour une élection crédible. Intitulé  » reporter pour dialoguer « , l’appel de l’ ICG fait le constat d’une situation politique non propice à l’organisation d’un scrutin dénué de violences.

Concluant que « les conditions actuelles ne permettront pas de tenir dans le calme » l’élection présidentielle, l’International Crisis Group a fait savoir que  » Plusieurs personnalités politiques et civiles ivoiriennes et africaines ainsi que des membres de la communauté internationale estiment, en public ou en privé, qu’un report est nécessaire ».

Selon l’organisation, ce report est nécessaire  » pour éviter que la logique de confrontation actuelle ne mène à de graves violences. » Pour ce faire la classe politique ivoirienne pourrait mettre ce report à profit en de « l’organisation d’un large dialogue visant à apurer une partie du contentieux, notamment concernant la composition de la CEI, la révision du fichier électoral, les modalités d’un retour des exilés politiques et le sort de certains de leurs partisans, toujours emprisonnés ».

L’opposition ivoirienne n’en dirait pas moins. Mais à elle aussi, l’ICG a demandé de faire des concessions réalistes à partir de sa longue liste d’exigences pour que ce dialogue soit fructueux.

Pour l’ICG ,  » le vainqueur souffrirait presque inévitablement d’un déficit de légitimité aux yeux de ses opposants et d’une partie de la population » si l’élection devait se tenir en l’état.  L’ International Crisis Group va plus loin en parlant d’ « un président mal élu (…) qui pourra difficilement se présenter comme le président de tous les Ivoiriens et héritera d’un pays extrêmement difficile à gouverner ».


A ce sujet, elle estime que si Ouattara faisait rentrer Gbagbo et Soro en Côte d’Ivoire, ce  » serait un geste capable d’apaiser le lourd climat actuel ». 

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