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Côte d’Ivoire/ La finance islamique peine à décoller

Si la Côte d’Ivoire a réalisé d’excellents résultats avec les obligations Sukuk sur le marché de l’UEMOA  en octobre 2016, l’engouement et la pratique de la finance islamique restent assez timides.

Le 17 octobre 2016, la Côte d’Ivoire a réalisé d’excellents résultats des obligations Sukuk (Sukuk État de Côte d’Ivoire 5,75% 2015-2020″, Sukuk État de Côte d’Ivoire 5,75% 2016-2023) sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA). Cette réussite n’a pas pour autant boosté la finance islamique dans le pays.

Utile mais négligeable ?  

L’utilité de la finance islamique dans l’économie mondiale et ivoirienne n’est pourtant pas à démontrer, d’autant plus qu’elle attire déjà de nombreux clients. La Côte d’Ivoire a tout à gagner en intégrant la finance islamique, car elle peut apporter des ressources fraîches à l’économie nationale, explique le directeur de cabinet du ministère de l’Économie et des finances, Vassogo Bamba.

Cet instrument financier, qui tire ses sources de la législation islamique (la charia) interdit les intérêts et les investissements dans des secteurs comme l’alcool, le tabac, les paris sur les jeux… Il  revêt un caractère plus attractif, surtout pour les émetteurs en bourse, en les rendant plus liquides. Pour inciter les investisseurs à se tourner plus vers ce modèle, le ministère ivoirien de l’Économie et des finances travaille à en faire une solution alternative pour le financement des agents économiques.

Il s’agit de procéder à la diffusion d’informations afin de présenter le cadre réglementaire et le paysage de la finance islamique comme des atouts majeurs de l’inclusion financière. Mais également d’échanger sur les enjeux, défis et opportunités liés au développement de la finance islamique, notamment dans la réglementation et la synergie entre marchés. 


Dans l’univers de la finance islamique, certaines institutions bancaires et de développement animent le marché africain et les entreprises. Dont la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Depuis sa création, en 1973, et jusqu’en 2015, la BADEA a financé 593 projets en Afrique, avec une allocation de 4 703 millions de dollars.

Compte tenu de l’alternative qu’elle offre, les autorités ivoiriennes l’avaient invitée l’an dernier à contribuer au développement en améliorant la compétitivité des Petites et moyennes industries (PMI) et des Petites et moyennes entreprises (PME). En outre, l’on note aussi la présence de la Banque islamique de développement (BID), dont les projets financés et/ou en cours d’exécution en Côte d’Ivoire ont atteint 457 milliards de francs CFA.

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