Ousmane Sonko l’a fait. Le député et ancien inspecteur des impôts et domaines a dédicacé son livre mardi. Intitulé Pétrole et Gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation, le livre est très mal vu par les membres du gouvernement.
Dans cet ouvrage, on peut voir le cadre légal de la gestion des ressources pétrolières. Concernant ceux qui doutent de ses prédispositions à écrire un tel livre, le leader du Pastef répond au micro d’Afrikmag que l’activité pétrolière est régie par un droit particulier contenu dans le code pétrolier.
« Il y a un débat que les gens ont essayé de diluer en faisant croire que le pétrole est quelque chose de complexe. C’est du droit, rien que du droit, au même titre que les autres droits. On y parle du français. A chaque fois qu’on veut verser dans la mauvaise foi et dans la pratique, on vous dit que c’est très technique. »
Un livre scientifique à lire sans passion
Cet ouvrage, composé de trois parties, retrace l’historique de la recherche pétrolière depuis 1952.
Par conséquent, Sonko invite les Sénégalais à lire le livre « sans passion ». Car, dit-il, il a « tout fait pour que cet ouvrage soit scientifique ». Dès lors, il invite les populations à un contrôle citoyen.
Se confiant à notre rédaction, il a d’ailleurs fait savoir que le pétrole est l’un des plus gros enjeux politiques par rapport aux échéances électorales.
« L’enjeu du pétrole sera au centre avec la main des puissances étrangères, qui, évidemment travailleront à imposer ou à maintenir celui qui joue le plus le jeu de leurs intérêts stratégiques ».
Deux ans plus tôt, la fonction publique radie Sonko pour divulgation d’informations relevant du secret professionnel. En effet, il a dévoilé que le Sénégal n’a jamais atteint 35% de masse salariale.
D’abord vendu en France puis au Sénégal, le livre d’Ousmane Sonko fait l’objet de plusieurs spoliations.
« Ce qu’on peut attendre de l’autre camp, et je lance ce défi, c’est soit de produire un ouvrage pour démontrer que ce que j’ai dit n’est pas vrai, ou alors d’accepter de venir au débat. »
La réaction des sympathisants au gouvernement
Pour répondre à toutes ces accusations, les membres de l’APR n’ont pas mâché leurs mots. Mouhamed Diagne, Secrétaire général départemental des jeunes de l’Afp à Pikine, porte le flambeau.
« Si Ousmane Sonko persiste et insiste sur ces accusations, c’est parce qu’il est habité par une intention de nuire à l’État ».
Ainsi, en pointant le Président Sall d’un doigt accusateur, plusieurs membres du parti au pouvoir ont réagi. C’est aussi le cas du réseau des enseignants de l’APR. L’un d’entre eux, Momodou Faye, soutient qu’Ousmane Sonko « n’est pas un intellectuel sérieux et lucide ». Pour sa part, Youssou Touré, est allé jusqu’à dire que « ses menaces ne passeront pas »
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