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Fayez al-Sarraj jette l’éponge en Lybie : une bonne nouvelle pour l’ONU?

Mercredi 16 septembre 2020, le chef du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, s’est dit prêt à quitter ses fonctions avant fin octobre. Les raisons de cette annonce qui ne font plus grand mystère pourraient constituer une bouffée d’espoir pour l’ONU afin de mettre son plan en marche.

Le coup de théâtre marqué par l’annonce le 16 septembre de la démission du Premier ministre Fayez al-Sarraj pourrait rebattre les cartes. Près de cinq ans après avoir été nommé à la tête du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, Fayez al-Sarraj jette l’éponge. C’est à la faveur d’une brève allocution télévisée qu’il a porté la nouvelle, se disant prêt à céder la place à un nouvel exécutif.

S’interrogeant sur ce départ inopiné, Walid Phares, spécialiste des questions internationales et conseiller auprès du Congrès américain sur le terrorisme a expliqué qu’ « il pourrait s’agir d’une manœuvre destinée à mettre une certaine pression sur la communauté internationale, notamment sur les États-Unis, la France et leurs alliés pour qu’ils s’impliquent davantage dans la résolution de la question libyenne ».

Bonne disposition ou pas, le départ de Fayez al-Sarraj aurait pu passer pour tout, sauf une surprise.  « C’est une décision attendue qui ne fait que confirmer la rumeur qui courait à Tripoli depuis quelques jours, même s’il faut rester prudent, car rien ne dit qu’il démissionnera au final » a fait entendre Cyril Payen, chroniqueur international à France 24.

C’est également une lueur d’espoir pour la mission des Nations unies en Libye (UNSMIL) qui s’apprête déjà à recycler son plan de sortie de crise pour tirer le pays du marasme politique.


Pilotée par l’américaine Stéphanie Williams à titre intérimaire, la mission prévoit d’organiser une nouvelle conférence à Genève en octobre faisant suite à la rencontre de Montreux les 7 et 9 septembre. Objectif : ressusciter le grand sommet des 40 représentants libyens initié sans succès par l’ex-patron de l’UNSMIL, Ghassan Salamé en février dernier.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos politique. Deux autorités se disputent le pouvoir : le GNA, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’Est et une partie du Sud.

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