Politique

Justice: La Cour valide les écoutes téléphoniques de Sarkozy

Pour Nicolas Sarkozy, il s’agissait de l’ultime recours dans une procédure qui le menace encore. Mais la Cour de cassation lui a opposé une fin de non-recevoir mardi. La plus haute juridiction française a en effet validé les écoutes téléphoniques dans l’enquête où Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption.
Concrètement, Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir de Gilbert Azibert, alors magistrat à la Cour de cassation, et par l’entremise de son avocat historique, Me Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret. Et ce, dans le cadre d’une procédure sur la saisie de ses agendas, en marge de l’affaire Bettencourt, dans laquelle il a bénéficié d’un non-lieu. De son côté, l’ancien chef de l’Etat devait intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco, ce qu’il n’a finalement pas fait. L’ex-président y voit la démonstration qu’il n’a rien à se reprocher.
Dans cette affaire, qui fait planer la menace d’un procès sur les ambitions de retour à l’Élysée de l’ancien président, les juges ont terminé leur enquête. « C’est une procédure malade qui va continuer maintenant », a déploré l’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Patrice Spinosi, qui la juge « fragile » et « susceptible d’entraîner la condamnation de la France à la Cour européenne des droits de l’Homme » (CEDH).
Tous trois mis en examen, Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert ont contesté la régularité de la procédure. La Cour de cassation n’a donné raison qu’aux deux derniers : elle a annulé la saisie de l’avis du conseiller rapporteur et le projet d’arrêt dans l’affaire et annulé la retranscription d’une écoute entre Me Herzog et le bâtonnier de Paris de l’époque, Me Pierre-Olivier Sur.

Il faut rappeler que Sarkozy avait déjà été mis en examen pour plusieurs chefs d’accusations, principalement pour le financement illégal de sa campagne présidentielle en 2012. Plusieurs observateurs pensent même qu’il doit être poursuivi pour homicide volontaire sur le guide lybien, qui avait été le principal bailleur de fonds de la campagne ayant conduit Sarkozy a la tête de la France avant de perdre un mandat plus tard face à François Hollande. En pleine préparation des primaires qui se tiendront en fin d’année, en novembre, Sarkozy est sous les braises et ne sait plus où mettre les pieds afin de sortir indemne de cette situation trouble qui entache sa côte de popularité et réduit ses chances politiques.


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