Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre le Soudan après avoir déterminé que l’armée soudanaise avait utilisé des armes chimiques pendant la guerre civile en cours dans le pays.
Les États-Unis ont déterminé, en vertu de la loi de 1991 sur le contrôle des armes chimiques et biologiques et l’élimination des armes de guerre (la loi CBW), que le gouvernement du Soudan a utilisé des armes chimiques en 2024.
Après une période de notification de 15 jours au Congrès, les États-Unis imposeront des sanctions au Soudan, notamment des restrictions sur les exportations américaines vers le Soudan et sur l’accès aux lignes de crédit du gouvernement américain. Ces mesures devraient entrer en vigueur vers le 6 juin, après notification publique.
Les États-Unis ont également appelé le gouvernement soudanais à cesser toute utilisation d’armes chimiques et à respecter ses obligations au titre de la Convention sur les armes chimiques (CAC).
Les États-Unis ont déjà imposé des sanctions à des chefs militaires soudanais pour leur rôle dans le conflit. En janvier, le général Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées soudanaises, a été sanctionné pour avoir prétendument préféré la guerre aux négociations pour mettre fin au conflit.
La guerre civile au Soudan, qui a débuté en avril 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes, conduisant à ce que les Nations Unies décrivent comme l’une des pires crises humanitaires au monde.
Influence étrangère
Le conflit s’est également transformé en une dangereuse guerre par procuration, impliquant des puissances étrangères comme la Russie, l’Iran, la Turquie et, plus particulièrement, les Émirats arabes unis (EAU).
L’implication des Émirats arabes unis fait l’objet d’une surveillance accrue suite à des informations selon lesquelles des armes de fabrication bulgare ont été trouvées parmi les munitions utilisées par les forces rebelles soudanaises.
En avril, les médias d’État des Émirats arabes unis ont rapporté que des responsables avaient intercepté une cargaison d’armes illégale liée à des personnalités militaires soudanaises.
Selon l’agence de presse WAM, des agents de sécurité ont découvert environ cinq millions de cartouches dans un jet privé dans un aéroport non divulgué, ce qui a conduit à plusieurs arrestations.
