Politique

Soulèvement populaire au Togo: l’opposition déterminée à se faire entendre

Plusieurs partis membres de l’opposition togolaise manifestent depuis un certain temps pour exiger un retour à la Constitution de 1992. La dernière manifestation s’est déroulée mercredi, dans la capitale Lomé, et dans d’autres villes, malgré l’annonce surprise mardi soir, du gouvernement d’un avant-projet de loi sur la limitation du nombre des mandats présidentiels et le scrutin à deux tours.

Le premier groupe avait démarré en début d’après-midi. La foule était nombreuse au niveau du carrefour Deckon et dans le cortège qui progressait vers ce rassemblement, avec des drapeaux à la main. Plusieurs manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire « La dictature, ça suffit », « Trop, c’est trop » et « Nous voulons la Constitution de 1992 ».

La circulation était presque interrompue. Les boutiques au grand carrefour commercial de Deckon avaient fermé. D’après les responsables de l’opposition, les manifestants devaient partir des trois points de rassemblement et défiler pour se retrouver au grand carrefour commercial de Deckon.

Tikpi Salifou Atchadam, président du Parti national panafricain (PNP), l’une des formations à l’initiative du mouvement, explique: « L’opposition se bat pour le mode de scrutin à deux tours et la limitation des mandats. Nous exigeons globalement le retour à la Constitution de 1992 qui limite le pouvoir dans le temps et dans les prérogatives. Le président est élu pour cinq ans et son mandat renouvelable une seule fois. Ce toilettage aujourd’hui donne la liberté à Faure Gnassingbé de se représenter à tout moment, d’être président à vie. Et même là, en plus de cette Constitution toilettée, il avance une nouvelle Constitution. C’est une monarchie qu’on veut nous imposer. Nous ne sommes pas d’accord ».


Même si le gouvernement a proposé un projet de loi concernant les articles qui concernent le nombre de mandats, cela ne rassure pas Tikpi Salifou Atchadam : « Vous êtes face à un régime qui ne respecte pas les accords, ni la parole donnée. C’est de la poudre aux yeux, ils veulent gagner du temps. C’est de l’alternance qu’ils ne veulent pas. Ils sont réfractaires à l’idée d’alternance. C’est cela leur problème. Ce n’est pas autre chose ».

 

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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