Nous nous approchons de plus en plus de la fin de l’ère Obama. Le 44e président des États-Unis, a effectué mercredi 18 janvier sa dernière prise de parole devant des journalistes, au cœur de la prestigieuse aile Ouest de la Maison Blanche. Il quittera le pouvoir vendredi, avec la prestation de serment de son successeur, Donald Trump.
A deux jours de son départ, Obama est assez serein quant au bilan de ses huit ans de mandat. Ainsi, le président sortant a tracé une ligne entre le jeu politique normal, auquel il n’entend pas se mêler, et les questions qui touchent au fonctionnement même de la démocratie. cela en lançant de fait un avertissement à son successeur.
« Contre la discrimination systématique »
Obama est assez optimiste pour le pays. Il a décidé de respecter le président élu. En effet, il affirmait dans son discours qu’il se ferait discret pour laisser Donald Trump gouverner. Cependant, il prendrait la parole si les « valeurs fondamentales » de l’Amérique entre autres l’immigration, la liberté de la presse, le droit de vote étaient en danger.
« Je suis profondément convaincu que ça va aller », a-t-il déclaré. il défendait, comme lors de sa première campagne en 2008, une forme d’optimisme sur l’avenir de la démocratie américaine.
« Je mets dans cette catégorie la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire taire les voix discordantes ou la presse. ou encore l’idée d’expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains ».
Barack Obama quitte le pouvoir nanti d’une forte cote de popularité, proche de celle dont il bénéficiait à son arrivée en 2009. Il est par ailleurs la personnalité publique avec le plus de followers sur Twitter.
« Justice a été rendue dans l’affaire Chelsea Manning »
Revenant sur l’affaire Bradley alias Chelsea Manning, Barack Obama déclarait que justice avait été rendue. Pour lui, elle a admis sa responsabilité dans ce crime et a purgé une dure peine de prison. Obama a rappelé qu’il avait commué et non annulé cette peine.
La militaire, sera libérée le 17 mai. Elle avait été condamnée en août 2013 pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks.
« La situation « explosive » du conflit israélo-palestinien »
Le deuxième point abordé était le conflit israélo-palestinien, sur lequel Obama s’est dit « profondément inquiet ». En effet, il a appelé Donald Trump à ne pas prendre de décisions unilatérales au risque de rendre la situation catastrophique. Il a aussi encouragé Trump à s’impliquer dans la reprise du dialogue, soulignant combien le statu quo était « dangereux pour Israël, mauvais pour les Palestiniens, mauvais pour la région et mauvais pour la sécurité aux États-Unis ».
