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Sénégal: Les travailleurs de la justice en grève de 48 heures

Le Sénégal va connaître une ultime grève des fonctionnaires de l’Etat. Après les médecins et les enseignants, c’est aux travailleurs de la justice de manifester leur mécontentement.

Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) annonce une grève de 48 heures, à partir de ce jeudi 29 mars. Ils déplorent le non-respect des engagements de l’Etat au sujet de leurs revendications portant notamment sur l’indemnité de logement.

L’acte 2 des revendications du syndicat

Il s’agit ainsi du 2e plan d’action du SYTJUST qui réclame également une prime d’incitation à la célérité, mais aussi l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature. Le syndicat appelle donc l’Etat à mettre en place des « négociations sérieuses ».

A cet effet, le syndicat se désole du « dilatoire et manque d’attention affichés par le gouvernement par rapport à ses revendications ».

Du 20 au 22 mars dernier, ils avaient décrété une grève qui n’a pas porté ses fruits. C’est alors que le secrétaire général du syndicat, Aya Boun Malick Diop annonçait le 2e plan d’action.

« Nous allons dérouler notre deuxième plan d’actions à partir du jeudi 29 mars jusqu’au vendredi 30 mars 2018 ».

Pour leurs intérêts matériaux et moraux

Les travailleurs de la justice ne reculent devant rien pour mettre en avant leurs intérêts matériels et moraux. « Nous avons constaté depuis un certain temps ce qui nous parait comme une remise en cause de certains accords que le Sytjust avait trouvés avec (l’Etat) allant dans le sens de mettre quelques réformes sous forme de décret pour prendre en compte nos préoccupations les plus légitimes. Depuis quatre ans, nous courrons derrière ces réformes. Apparemment il y a un dilatoire allant dans le sens de réduire à néant tous les efforts qui ont été déployés depuis lors», regrette Aya Boun Malick Diop.


Une grève qui risque de perturber le procès Khalifa Sall

Cette grève des travailleurs de la justice pourrait perturber la délibération du procès du maire de Dakar, Khalifa Sall.

Prévue ce vendredi, elle ne pourra pas se faire sans la présence d’un greffier. Par contre, le procureur pourra désigner un gendarme ad-hoc pour la tenue du procès.

Toutefois, une décision de justice ne pourra être rendue sans la présence d’un greffier. « C’est en dehors de nos préoccupations. Nous sommes des syndicalistes, nous ne sommes pas dans le domaine politique. Ce qui est sûr et certain, ce n’est que par pure coïncidence. », informe la secrétaire du syndicat.

Fatou Oulèye SAMBOU

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