Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : des soldats abattus et d’autres mis à la disposition de la justice. La raison!

Des camps militaires à Abidjan et Korhogo ont été attaqués dans la nuit de vendredi à samedi. Des soldats en colère ont pris les armes parce qu’ils n’auraient pas perçu leurs parts de primes de 12 millions de FCFA.

A Korhogo, ces soldats mutins, munis d’armes de types kalachnikovs et d’amulettes communément appelés ‘‘gris-gris’’ ont lancé l’assaut aux environs de 1h du matin et c’est le camp militaire du troisième bataillon d’infanterie militaire de Korhogo qui a été pris à partie pour revendiquer les 12 millions de FCFA.

Les combats ont duré jusqu’à 5h du matin.

Malheureusement, en nombre réduits, ils ont été neutralisés.

Le bilan fait état de trois morts et trois blessés.

De sources militaires, ces soldats mutins, sont effectivement de l’armée régulière. Ils ont été identifiés et font partie de l’armée ivoirienne.

Ainsi, une enquête a-t-elle été ouverte afin de situer les responsabilités dans cette énième insurrection au sein de l’armée.

Les corps sont conservés à la morgue du Centre hospitalier régional de Korhogo pour nécessité d’enquête.

Le porte-parole de l’Etat-major, le Colonel Boubacar Sakho a rappelé que « plusieurs militaires ont été interpellés et mis aux arrêts. ». Selon lui, ces militaires, ont voulu exprimer des récriminations en tirant en l’air. Ils ont , par ailleurs, perpétré des actes de violences sur des agents des Forces de défenses et de sécurité en service et utilisé des armes pour des récriminations.


Le Colonel Sakho a annoncé que les caporaux Fanny Amidou (matricule : 002094396), Konaté Yanoi (matricule : 002094547) et Traoré Abdoulaye (002094995) du 4ème bataillon d’infanterie de Korhogo ont été radiés, à compter du 15 juillet 2017 et mis à la disposition de la justice.

Ces soldats ivoiriens ont été recrutés à la faveur de la crise post-électorale de 2011, au sein de l’armée régulière. Frustrés, ils ont décidé de prendre leur destin en main en s’attaquant au camp pour réclamer justice en ce qui concerne le paiement des primes octroyées à leurs camarades du contingent, 8000 militaires issues des anciennes forces nouvelles.

Emeraude ASSAH

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