Cameroun

Cameroun : Une dizaine de femmes et leurs bébés détenus dans un hôpital (photos)

Une dizaine de femmes et leurs nouveau-nés seraient victimes de traitements inhumains à l’hôpital central de Yaoundé pendant près d’un mois.

Selon les sources du journal CameroonWeb, les enquêtes menées montrent que 11 femmes ont accouché à l’hôpital central par césarienne. Après l’opération, l’hôpital leur a remis des factures exorbitantes allant de 200 000 FCFA à 300 000 FCFA. N’ayant pas assez d’argent pour payer lesdites factures dans les 7 jours, l’hôpital leur a ordonné de quitter les lits. C’est ainsi qu’ils se sont entassés comme des animaux dans la salle – très étroite – A35 de la maternité principale où ils dorment par terre.

Cameroun : Une dizaine de femmes et leurs bébés détenus dans un hôpital (photos)

« Nous ne sortons même pas, nous ne voyons même pas l’extérieur. Nous sommes mal traités ici plus que des prisonniers. Ils n’ont même pas pitié des nouveau-nés. Nous sommes obligés de sécher les vêtements des enfants à la fenêtre parce que nous n’avons pas la possibilité d’aller à l’extérieur. Lorsque nous avons faim, nous appelons les gardes de sécurité et leur demandons de nous acheter de la nourriture. Parfois, ils acceptent, parfois, ils refusent. Nous avons proposé au directeur par le biais du majore de signer un engagement à aller travailler afin de payer nos factures, chose qu’il a refusé. Nous avons même avancé le peu d’argent que nous avions sur nous, il a refusé en exigeant que nous payions tout jusqu’au dernier centime », déclare en désarroi une des mères concernées.

Cameroun : Une dizaine de femmes et leurs bébés détenus dans un hôpital (photos)

Le directeur de l’hôpital prend-il en compte les conditions et les risques auxquels ces femmes et leurs enfants s’exposent ? Est-ce parce qu’ils sont pauvres et qu’ils ne peuvent pas payer les factures à temps qu’ils doivent être traités aussi mal ? À quoi sert le service social dans cet hôpital ?

Crédit photo: cameroondailyjournal

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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