Uncategorized

Cameroun : l’universitaire Fridolin Nké adresse un message à Paul Biya

Alors qu’il était l’invité de l’émission La Vérité en face sur Equinoxe Tv dernier, le philosophe Fridolin Nké a adressé un message au président Paul Biya non seulement sur la guerre des deux régions anglophones du pays mais il s’est aussi prononcé la situation socio-politique du pays.

La guerre dans les régions anglophones

Depuis Octobre 2016, l’on assiste à une guerre dans les deux régions anglophones opposant les séparatistes à l’armée républicaine. Rendu en 2020, la solution pour mettre un terme à cette guerre n’a pas été trouvée. Or pour le Dr Fridolin Nké, : « lorsqu’il arrive une guerre, il y a des canaux de négociation. Je dois vous dire que les Anglophones, on ne les a pas forcés à venir avec nous. Ils pouvaient aller au Nigéria. Par amour, ils ont choisi d’être avec nous », a-t-il déclaré sur Equinoxe TV.

Le pays se porte mal

Par la suite, le philosophe a porté un regard critique sur la vie de la Nation. Et d’après lui tout va mal : « Ce Cameroun n’est pas la République du Cameroun. Ce que vous êtes en train de faire c’est le Révisionnisme. Le Révisionnisme c’est l’entreprise de destruction des repères historiques pour faire prévaloir le faux…Partout, rien ne marche, rien ne fonctionne. A un moment, on doit faire l’audit même de nos diplômes, mous mêmes-là, l’audit de nos grades… », s’est offusqué l’universitaire.

Le message au président Paul Biya

Enfin, l’homme de sciences a adressé un message au chef de l’Etat : « Je vais dire au président de la république S.E Paul Biya qu’il avait beaucoup apprécié la philosophie et j’ai vu dernièrement une vidéo de quelques secondes où il lisait un texte et je voyais comment il pensait. Je veux dire au président de la République vraiment sereinement, de comprendre que le pays soufre, que les Camerounais ne veulent plus cette guerre. Et que l’héritage, on ne veut pas savoir est ce que le président de la République va entrer dans l’histoire ou non. Là vous avez la responsabilité de conduire la nouvelle génération à voire plus claire… », a-t-il parlé au Nnom Ngui’i.  

Prenant pour appui la pensée du célèbre philosophe allemand Nietzche, Fridolin Nké pense que Paul Biya a commencé comme un chameau qui a porté les bagages de tout le monde « au sens propre comme au figuré », il a ensuite été un « homme Lion » dans les années 90 où il a lutté contre les inégalités sociales.

« Dans les années 90, il est l’homme Lion, il conquiert les cœurs ? Il a essayé, il a été neutralisé. Il faut donc qu’il redevienne enfant, qu’il se projette. C’est l’espérance que les Camerounais ont vis-à-vis de lui. Qu’il comprenne que nous sommes là en train de penser déjà à fin. Et cette fin là doit être comme la fin des Négro-africains où le cœur du souverain est plus léger que le duvet de la colombe. Il faut qu’il comprenne que nous autres, lorsqu’on critique, ce n’est pas qu’on a peur ou bien qu’on est à l’abri de quoi que ce soit. Mais c’est qu’on a la détermination de comprendre que ce pays n’appartient à personne. La République c’est la Res-publica (chose publique ».


En ce qui me concerne, je ne crains rien parce que, ce qu’on doit comprendre c’est que les questions de crimes contre les intellectuels s’arrêtent avec moi. Et la deuxièmement la dernière chose, c’est ici, nous avons un Cameroun à construire. Ce n’est pas à lui d’arrêter notre développement, c’est à lui au contraire, de nous laisser le champ libre qu’on fasse de ça ce que nous voulons ? Et nous voulons un Cameroun qui a deux cultures : les Anglophones et les francophones. Et personne ne va faire en sorte qu’on ait une seule vision. On ne va pas l’accepter. La différence, c’est la richesse. Et je prie madame Chantal Biya de dire à son mari que vraiment le pays va mal et on ne peut plu accepter cette guerre », a-t-il conclut son intervention sur au cours de l’émission.

Crédit photo: actu Cameroun

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page