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Cameroun: Un coup d’état scientifique en préparation ?

La coupure d’électricité survenue sur toute l’étendue du territoire national, le 31 décembre dernier lors du traditionnel discours du chef de l’Etat à la nation, est considérée par beaucoup de Camerounais comme étant un complot mis en marche pour déstabiliser Paul Biya.
Par Terri

Une interruption de la fourniture d’électricité sur l’ensemble du territoire a privé les Camerounais de suivre sereinement le discours du président Paul Biya, le 31 décembre dernier.

Pendant une dizaine de minutes alors que le président Biya se livrait à son traditionnel exercice, le pays a été plongé dans le noir. L’électricité est revenue progressivement lorsqu’il avait déjà achevé son allocution qu’il avait à peine commencée.

Du coup, beaucoup d’observateurs de la politique nationale et même de l’opposition qualifient cet acte d’inacceptable et pensent que c’est un acte de sabotage envers le chef de l’Etat et même du Cameroun.

Pour certains d’entre eux, la thèse du coup d’Etat scientifique soutenue par feu Dr Charles Ateba Eyene se précise. Une thèse selon laquelle des lobbys anti-Biya useraient d’astuces dans le but de le chasser du pouvoir par un soulèvement populaire.

Ce complot passerait par tous les secteurs sensibles et dont celui de l’eau et l’énergie. Et l’opérateur Eneo serait devenu l’arme redoutable du front anti-Biya.

Rappelons qu’en 2015 seulement, plusieurs villes du Cameroun ont subi des délestages pendant plusieurs mois. Les deux plus grandes villes, Douala et Yaoundé, étaient régulièrement plongées dans le noir faute de fourniture électrique. Une situation qui a importuné plus d’un.


Cet incident tout de même n’est pas le premier, on se souvient qu’en 2014 toujours dans des circonstances similaires, c’est la Cameroon Radio Television, la chaîne de télévision nationale qui a montré ses limites. Pendant quelques minutes, les téléspectateurs ont été privés de l’image du président sur leurs petits écrans mais aussi du son. Tout s’est également rétabli à la fin du discours.

Que de couacs qui traduisent l’incapacité de Paul Biya à contrôler son régime qui serait en train de se fissurer. Beaucoup pensent que ce sont là les signes perceptibles d’une fin de règne.

Le chaos lent tel que prédit par le politologue Dr Eric Mathias Owana Nguini serait donc désormais en marche.

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