Célébration de la Femme de Loi / Les avocates appellent les femmes à s’affirmer

Réunies au sein du Réseau International des Femmes Avocates, section Côte d’Ivoire, les avocates ivoiriennes ont choisi le 28 mars pour célébrer « La Femme de Loi ». Une rencontre qui a vu des pionnières et actrices du monde judiciaire ivoirien être cadeautées par le Barreau ivoirien.

Les femmes doivent prendre toute la place qui leur revient dans la société. Et cela dans tous les domaines d’activité, notamment celui du monde judiciaire. C’est le message subliminal passé par toutes intervenantes présentes à l’Hotel Palm Club de Cocody le vendredi 28 mars 2025.

Me Claire Atangana, première femme Bâtonnier du Cameroun, une des invitées d’honneur de l’événement, a dit son entière satisfaction devant le nombre d’avocates africaines en nette croissance. A 80 ans, cette pionnière du monde judiciaire au Cameroun dit avoir confiance en l’avenir avec des femmes qui s’affirment parmi les avocates.

Mme Sori Nayé Henriette, Procureure Générale près la Cour d’Appel d’Abidjan, marraine de la cérémonie, a également abondé dans le même sens. Saluant le rôle pionnier des femmes de Droit comme Chantal Camara, Présidente du Conseil Constitutionnel, Félicité Yao Arkust, première femme présidente du Tribunal d’Abidjan, Jacqueline Oble, première femme Agrégée de Droit en Afrique et première femme garde des Sceaux en Côte d’Ivoire, elle a demandé aux femmes de se soutenir mutuellement et persévérer dans leurs efforts.« N’ayons pas peur de prendre des initiatives», a dit la Procureure Générale qui veut briser le plafond de verre et les inégalités de traitement envers les femmes qui persistent dans certains milieux.

A sa suite, le Professeur Jacqueline Lohoues Oble et Me Angèle Kouassi ont animé un panel sur leurs parcours. Selon Jacqueline Oble, la conciliation entre la vie d’enseignante et celle de mère est contraignante. Il y a des sacrifices à faire, à l’en croire. Aussi a-t-elle encouragé les jeunes filles à s’investir dans les métiers du droit. Pour finir, elle a exhorté les avocats et les magistrats à se référer aux enseignants du droit pour l’interprétation de certains textes.

Notaire depuis les années 1970, Me Angèle Kouassi a fait savoir que les femmes s’ignorent. Raison pour laquelle, elles n’exploitent pas toutes les qualités intrinsèques dont elles sont dotées. Elles aussi appelle à une affirmation plus forte des femmes. Avec emphase, elle a révélé que  chez les notaires ivoiriens, on retrouve 175 femmes sur les 237 qui exercent.

Me Florence Loan Messan, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats a souhaité la bienvenue à ses invités, en mettant en exergue l’importance du thème de la rencontre. A la fin de la première partie des interventions, Me Florence Loan Messan a annoncé des Etats généraux sur les différents textes de loi relatifs au droit de succession. Plusieurs femmes en responsabilité dont le Capitaine Claudia Ruth Adou, Cheffe de la section anti-drogue de la Gendarmerie nationale, étaient présentes et ont partagé leurs expériences sur des thématiques.