A quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre prochain, de violentes manifestations ont éclaté, dans plusieurs villes du pays, entre les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, âgé de 70 ans, en prison, et ceux du président sortant Alassane Ouattara âgé de 73 ans. Selon le premier bilan «officiel», plusieurs blessés ont été notés et un mort.
Le président sortant Alassane Ouattara, arrivé au pouvoir en 2010, favori dans ce scrutin crucial pour la stabilité du pays, après une période post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts en cinq mois, pourra t-il réussir à maintenir la paix face aux farouches pro-Gbagbo qui ne demandent que son départ ?
Une partie de l’opposition favorable à l’ancien président Laurent Gbagbo, conteste cette éligibilité d’Alassane Ouattara et avait appelé à des marches. De violents affrontements se sont produits dans la région natale de Laurent Gbagbo. Des jeunes Betés (ethnie local) ont érigés des bagarres à Gagnoa. Plusieurs carrefours des environs de la ville, située à 230 km au Nord-est d’Abidjan ont été bloqués.
A Botaya, des échauffourées entre transporteurs routiers majoritairement Dioula (ethnie musulmane du Nord), ont fait au moins un blessé parmi les transporteurs. A Youpougon, quartier populaire favorable à Laurent Gbagbo de l’ouest de l’Abidjan, un bus et un minibus ont été incendiés et un autre cassé par des jets de pierres.
Tandis que Gbagbo attend dans une cellule de la Cour pénale international (CPI) l’ouverture de son procès, le 10 novembre prochain, pour crime contre l’humanité en raison de son rôle présumé dans la crise de fin 2010, début 2011.
Le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko avait mis en garde… ce lundi, contre tout désordre, assurant que les moyens seraient mis en place, pour que ce scrutin soit sécurisé et apaisé.
Pour rappel, le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu public la liste définitive des dix candidats, autorisant notamment Alassane Ouattara à briguer à un deuxième mandat.
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