
Le Ghana et toute l’Afrique musicale sont en deuil. Charles Kwadwo Fosu, plus connu sous le nom de Daddy Lumba, icône incontestée du highlife ghanéen, est décédé ce samedi à l’aube à l’hôpital Bank d’Accra, des suites d’une « courte maladie » selon les termes du communiqué familial.
La nouvelle a été confirmée par la famille de Daddy Lumba dans un communiqué officiel transmis par leur avocat, Me Fati Ali Yallah : « C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de notre bien-aimé Charles K. Fosu, survenu ce matin. Daddy Lumba était plus qu’un musicien ; une icône culturelle dont la musique a touché des générations. »
Dès 13 heures samedi , une foule émue s’était rassemblée devant sa résidence d’East Legon à Accra, témoignant de l’immense popularité de l’artiste. Les causes exactes de son hospitalisation n’ont pas été divulguées, respectant la demande de confidentialité de la famille.
Né le 29 septembre 1964 à Nsuta (région d’Ashanti), Daddy Lumba a marqué l’histoire musicale africaine avec plus de 30 albums enregistrés. Des tubes intemporels comme « Yɛɛyɛ aka akwantuo mu » , une fusion innovante entre highlife traditionnel et sonorités modernes Son parcours débuta à 16 ans comme chef de chorale au lycée de Juaben en 1983. Son exil en Allemagne et sa rencontre avec son confrère artiste , Ernest Nana Acheampong furent déterminants, transformant ce chanteur gospel en roi du highlife avec qui il formait le duo les Lumba Brothers.
Le ministre ghanéen de la Culture a salué « un trésor national dont la musique a transcendé les frontières ».
Sur les réseaux sociaux, les hommages affluent sous le hashtag #DaddyLumbaForever, où des fans partagent leurs titres préférés.
La famille promet de communiquer sous peu les détails des obsèques.
Une veillée musicale spontanée est attendue ces prochains jours à Accra, où des milliers de Ghanéens viendront certainement célébrer la mémoire de celui qui orchestrait depuis quarante ans les plus belles émotions.



