Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il travaillait sur un plan visant à créer un programme de visa temporaire pour les immigrants sans papiers employés dans des secteurs comme l’agriculture et l’hôtellerie.
Dans une récente interview sur « Sunday Morning Futures » de Fox News, Trump a déclaré que l’objectif était de donner à ces travailleurs une forme de statut légal qui leur garantisse de payer des impôts et permet aux agriculteurs de conserver des employés de confiance, au lieu de les perdre à cause des raids des services d’immigration.
« Nous y travaillons actuellement », a déclaré Trump à Fox News. « Nous allons mettre en place une sorte de laissez-passer temporaire permettant aux gens de payer des impôts, permettant aux agriculteurs d’avoir un certain contrôle, au lieu de faire irruption et de prendre tout le monde. »
Trump a décrit des scènes où des agents d’immigration sont entrés dans des fermes et ont arrêté des travailleurs qui y travaillaient depuis 15 ou 20 ans – des personnes qu’il a qualifiées de « bonnes » mais qui « étaient peut-être entrées par erreur ». Il a soutenu qu’il était injuste de détruire les moyens de subsistance des agriculteurs en expulsant ceux-là mêmes qui maintenaient leurs exploitations.
« L’agriculteur sait. Il n’embauchera pas un meurtrier », a déclaré Trump. « Quand vous entrez dans une ferme et qu’il y a quelqu’un qui travaille avec lui depuis neuf ans pour ce dur labeur, vous finissez par détruire un agriculteur parce que vous avez enlevé tous ses employés. C’est un problème. »
Le Département de la Sécurité intérieure a toutefois maintenu sa position ferme dans une déclaration répétée plus tôt ce mois-ci : « Le président a été incroyablement clair.
« Il n’y aura pas d’espace sûr pour les industries qui abritent des criminels violents ou qui tentent délibérément de saper les efforts de l’ICE », indique le communiqué. Le DHS a ajouté que le contrôle des lieux de travail demeure essentiel à la protection de la sécurité publique, de la sécurité nationale et de l’économie.
Cette idée marque un nouveau changement dans la façon dont l’équipe Trump aborde les travailleurs sans papiers, notamment dans l’agriculture et l’hôtellerie. Plus tôt ce mois-ci, les services de l’Immigration et des Douanes ont temporairement suspendu les arrestations sur les lieux de travail dans les secteurs de l’agriculture, de la restauration et de l’hôtellerie, en réponse aux inquiétudes des employeurs qui affirmaient perdre des travailleurs fiables et de longue date. Mais quelques jours plus tard, cette pause a été levée et les arrestations ont repris.
Trump lui-même a reconnu le dilemme, publiant sur Truth Social que des agriculteurs et des hôteliers lui avaient confié que les mesures de répression de l’immigration « leur enlevaient de très bons travailleurs de longue date, ces emplois étant quasiment impossibles à remplacer ». Il a promis : « Nous devons protéger nos agriculteurs… des changements sont à venir. »
En avril, Trump a lancé une autre idée : permettre aux travailleurs sans papiers employés dans les exploitations agricoles et les hôtels de quitter le pays et d’y revenir légalement. Des responsables de l’administration ont également indiqué qu’il souhaitait renforcer les programmes de visas H-2A et H-2B, qui permettent aux employeurs d’embaucher temporairement des travailleurs étrangers.
Bien que la Maison Blanche n’ait pas publié plus de détails sur le laissez-passer temporaire proposé, les commentaires de Trump signalent un possible assouplissement pour des industries spécifiques qui dépendent fortement de la main-d’œuvre immigrée – même s’il continue d’insister sur le fait que toute personne se trouvant illégalement dans le pays reste exposée au risque d’expulsion.
Pour l’instant, les travailleurs et les employeurs observent attentivement si les paroles de Trump se transformeront en une politique concrète qui équilibre l’application de la loi avec les réalités économiques auxquelles sont confrontés les fermes et les hôtels à travers le pays.
